En Chine, 3 millions d'hectares de terre trop pollués pour être cultivés

Fumée s'échappant de cheminées d'usine placée à côté d'une terre
Les terres agricoles en Chine trop polluées pour être cultivées
Par Manon Laplace publié le
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En Chine, 3.33 millions d’hectares de terres agricoles sont si pollués qu’ils ont été interdits à la culture. Après des décennies d’industrialisation massive, la Chine est sommée de redresser le tir en matière de politique environnementale.

Le ministère chinois du Territoire et des Ressources a annoncé lundi 30 décembre les chiffres de son rapport sur la pollution des terres agricoles du pays. 3.33 millions d’hectares, soit l’équivalent du territoire de la Belgique, seraient trop pollués ou abîmés par les exploitations minières pour accueillir les cultures agricoles. Un grand nombre de terrains a également été jugé inexploitable du fait de l’épuisement des eaux souterraines. Afin d’éviter tout risque de contamination alimentaire et dans le but de réhabiliter ces terres, le gouvernement a décidé d’y interdire toute culture.

Un territoire massivement industrialisé

Ces chiffres mettent en évidence les problèmes auxquels l’agriculture du pays est confrontée après des années de croissance industrielle massive. Depuis 1997 sur le territoire chinois, les zones industrialisées et urbanisées ont augmenté de plus de 58 millions d’hectares. Mines, usines chimiques et zones d’industrie lourde se sont multipliées au détriment des milliers des fermes voisines, qui sont désormais sur des terres trop polluées pour être cultivables.

Une politique de réhabilitation des terres

Sous pression internationale, la Chine s’est engagée à mettre en place d’importantes mesures de réhabilitation des terres à travers son programme de la "ligne rouge", fer de lance de sa politique environnementale. Wang Shiyuan, vice-ministre chinois du Territoire et des Ressources a annoncé la volonté du gouvernement de dépolluer les terres agricoles du pays, en injectant dix milliards de yuans (1,3 milliards d’euros) en 2014 dans leur réaménagement.

 

Rédaction: Manon Laplace