Sans argent, il mange bio tous les jours et souhaite réaliser un projet fou

Benjamin Lesage posant pour les caméras de Zango
Benjamin vit sans argent, mange 100% bio et veut construire un écovillage avec 0 euro
Par Mathieu Doutreligne publié le
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Peut-on vivre sans argent ? Cette idée un peu folle est le quotidien de Benjamin qui expérimente tous les jours le bonheur de la simplicité.

Vivre sans argent

Benjamin Lesage n’est pas un simple rêveur aux idées plein la tête. À la suite de réflexions profondes sur la société, il a décidé de vivre sans argent et a commencé son aventure en parcourant la moitié du globe en faisant du stop. Après coup, ce jeune homme d’une trentaine d’années s’est installé avec sa compagne près de Mirepoix dans le sud de la France chez un ancien agriculteur qui l’héberge en contrepartie de travail sans rémunération. Ainsi, il mange bio tous les jours gratuitement et a la tête bien pleine.

Dans le mini documentaire qui suit, réalisé par Zango, Benjamin explique son quotidien dans lequel l’argent est banni et le don sacralisé. Il défend l’idée que lorsqu’on ne possède presque rien, on peut s’en sortir, et souvent mieux que lorsqu’on possède beaucoup d’argent, d’objets ou de choses superficielles. C’est son point de vue. Sans possession, il se sent libre.

Concevoir un village écologique et autosuffisant

À la suite de son expérience et son observation du monde lui est venu l’idée pour laquelle il consacre une importante partie de son énergie. Eotopia est le concept d’un écovillage basé sur l’économie du don. Actuellement à la recherche d’un terrain, il espère à terme y faire vivre une centaine de personnes.

Au fond de lui-même, Benjamin a encore une vague idée du résultat que pourrait donner Eotopia, mais il se bat tous les jours pour que le projet naissent en insistant sur le fait qu’il restera ouvert aux écoles, aux scientifiques ou à n’importe quelle personne s'intéressant à la sobriété heureuse. La philosophie du projet veut que celui-ci soit biologique et vegan.

“La seule chose qu’on demande, c’est qu’on ait le droit de le faire.” Ce qu’il espère avant tout, c’est que les collectivités locales laissent son projet éclore, tel un laboratoire ouvert à de nouvelles expériences.

Utopie ou réelle alternative, le projet Eotopia se concrétise de jour en jour.