Ces images changeront à jamais le goût de vos bonbons préférés

fabrication des bonbons à la gélatine de porc dans une usine
Ces images changeront à jamais le goût de vos bonbons préférés
Par Elodie Sillaro publié le
Journaliste
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Les oursons, les schtroumpfs ou les crocodiles ravissent nos palais et viennent adoucir notre journée. C’est leur goût sucré et leur texture inimitable qui les rendent irrésistibles. Mais que se cache-t-il derrière ce paradis sucré ?

Les oursons, les schtroumpfs ou les crocodiles ravissent nos palais et viennent adoucir notre journée. C’est leur goût sucré et leur texture inimitable qui les rendent irrésistibles. Mais que se cache-t-il derrière ce paradis sucré ?

Selon Planetoscope, 6.8 kilos de bonbons et confiseries sont consommées par seconde en France. Un Français consomme en moyenne 3,3 kg de bonbons par an. Le marché français est donc une aubaine pour la célèbre firme allemande Haribo qui y écoule 444 bonbons par seconde. Le marché du bonbon ne connaît donc pas la crise.

La réalisatrice belge Alina Kneepkens1 a poussé les portes des usines de fabrication pour remonter toute la chaîne de production et réaliser son documentaire "Le chemin d'un bonbon" qui montre les dessous de la fabrication de bonbons à base de gélatine de porc. Dans le teaser du documentaire, les images suivent à rebours et une à une les étapes du bonbon: de la bouche du consommateur, en passant par la fabrication de la gélatine dans l’usine, la découpe de la viande de porc, à l'élevage d’adorables petits cochons.

De la gélatine au porc

a gélatine des bonbons provient du porc. Après la découpe de la viande et du gras, la peau est conservée pour être ébouillantée. Utilisé comme additif, la couenne transformée à un fort pouvoir gélifiant qui apporte de l’élasticité aux bonbons mous, de la consistance à la crème dans les gâteaux et de l’onctuosité aux desserts lactés. On la retrouve aussi plus souvent sous le code E441 dans la liste des ingrédients. À moins de se scruter les étiquettes, le consommateur se doute rarement de sa présence. Après avoir vu cette vidéo, vous ne verrez plus les bonbons aussi appétents.

Les bonbons se mettent au bio

Du côté du bio, on utilise aussi de la gélatine de porc mais issus de l’agriculture biologique: sans pesticide, sans OGM, ni utilisation excessive d’antibiotiques, issus d’animaux élevées dans un souci de bien-être. D’autres alternatives sont proposées comme la pectine, une substance organique issue des végétaux au fort pouvoir gélifiant ou l’agar-agar, une variété d’algue tropicale.

Bien conscient que sa gélatine porcine peut incommoder certains consommateurs par souci religieux ou éthique, Haribo propose des bonbons gélifiés fabriqués à l’aide d’amidon ou d’agar-agar mais n’en reste pas moins bourrés d’additifs en tout genre. Même si les sucreries bio proposent des ingrédients et sucres de meilleurs qualités, les bonbons n’apportent que des calories vides, c’est-à-dire sans aucun nutriment intéressant pour l’organisme. 3 bonbons suffisent à couvrir les besoins journaliers en sucre. À consommer donc avec modération.


1 Reportage produit par la chaîne de télévision publique flamande VRT et diffusée dans l’émission hebdomadaire "Over Eten" ("Ce que l'on sait de notre nourriture") sur la chaîne flamande "Één".