Désodorisants aux huiles essentielles : attention à ceux que vous choisissez !

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Désodorisants aux huiles essentielles : certains polluent et exposent à des allergisants
Par AFP /Relaxnews publié le
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Les désodorisants aux huiles essentielles "assainissants", "purifiants" ou "rafraîchissants", qui jouissent d’une bonne image, ne sont pas tous recommandables. Selon le magazine 60 Millions de consommateurs, de nombreux produits exposent les voies respiratoires à des molécules allergisantes.

Dans son numéro de juin, 60 millions de consommateurs passe au crible différents désodorisants à base d’huiles essentielles. Si leurs promesses purifiantes sont appréciées par le consommateur, en réalité, de nombreux produits pollueraient plus qu’ils assainissent. Le magazine a testé 12 aérosols et sprays et 5 diffuseurs passifs "représentatifs du marché" qui incorporent des ingrédients naturels. Et, le résultat "n'est pas folichon", la plupart des produits polluent et exposent les voies respiratoires et la peau à des molécules allergisantes, irritantes comme des "cov" (composés organiques volatils).

En spray ou en aérosol, un produit sur deux est à proscrire selon le magazine

Le mensuel souligne que "naturel" peut parfois rimer avec "risques potentiels". Au total, "23 ingrédients indésirables -essentiellement de composés irritants ou allergisants- ont été détectés dans les sprays Puressentiel et Baccide" présentés comme assainissants. Le magazine explique avoir "noté particulièrement sévèrement la présence d'ingrédients très allergisants classés dans la liste réglementaire des 26 substances parfumantes allergisantes". Même si les ingrédients indésirables mesurés dans le flacon ne sont pas systématiquement retrouvés dans les émissions dans l'air ambiant.
Le limonène, le géraniol et le linalol sont les trois substances parfumantes allergisantes les plus fréquemment retrouvées dans l'échantillon. "Problème : leur présence n'est pas systématiquement affichée sur le packaging".

Des substances volatiles allergisantes

Puressentiel, le plus mal noté, bat des records en substances parfumantes allergisantes libérées dans l'air avec des émissions qui atteignent 2.900 microgrammes (µg)/m3 en limonène et 1.200 µg/m3 en linalol. A l'inverse, les émissions d'Étamine du Lys en ingrédients très allergisants sont nulles ou inférieures aux limites de détection et elles restent très faibles pour Air Wick aérosol, selon le magazine.

Étamine du Lys et Biocoop, bons élèves

De nombreux désodorisants génèrent une pollution loin d'être anodine. D’après le magazine, neuf des produits testés libèrent des teneurs très élevées en composés volatiles (cov) totaux, potentiellement irritants, supérieures à 3.000 µg/m3. L'analyse pointe "le grand écart entre, d'une part, Étamine du Lys et Biocoop, parmi les mieux classés, avec des émissions en composés volatiles (cov) comprises entre 500 et 2.000 µg/m3 et, d'autre part, le Comptoir Aroma qui pâtit d'un niveau d'émissions en cov supérieur à 10.000 µg/m3. "Puressentiel (qui contient 41 huiles essentielles) atteint presque 17.000 µg/m3".
En ce qui concerne les parfums d'ambiance (catégorie des diffuseurs), le meilleur côtoie le pire, remarque 60 Millions. Ainsi le diffuseur Florame pose autant de problèmes, en termes de risques allergiques que les sprays Comptoir Aroma et Puressentiel.   

Un étiquetage plus clair

Le magazine souhaite un double étiquetage obligatoire signalant d'une part la présence de substances potentiellement allergisantes comme pour les cosmétiques, et d'autre part, un étiquetage environnemental comme pour les peintures et matériaux de décoration, pour aider à repérer les produits émettant le moins de composés organiques volatils. En attendant, la solution la plus simple (et la plus économique) consiste à aérer 10 minutes par jour votre intérieur pour renouveler l'air.