Boulettes de pétrole sur des plages du Var : plaintes déposées et vaste nettoyage

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Boulettes de pétrole sur des plages : plaintes déposées et nettoyage
Par AFP /Relaxnews publié le

Le maire de Ramatuelle a annoncé jeudi avoir déposé plainte pour la pollution de la plage de Pampelonne par des boulettes d'hydrocarbure déversées dans la mer après la collision de deux navires au large de la Corse et dont le nettoyage a débuté pour une quinzaine de jours.

"J'ai déposé plainte ce (jeudi) matin auprès de la gendarmerie pour pollution et dégradation du littoral de la presqu'île de Saint-Tropez et en particulier Ramatuelle, la plage de Pampelonne", a indiqué Roland Bruno, maire de Ramatuelle, lors d'une rencontre avec la presse pour le début des opérations de nettoyage. "Nous avons fait des constats d'huissier et nous tenons une comptabilité précise des dépenses engagées, l'objectif étant que ce soit in fine facturé par celui qui sera reconnu coupable de cette pollution", a précisé Jean-Luc Videlaine, préfet du Var. "Par rapport (aux marées noires qui ont touché les) littoraux de la Manche ou l'Atlantique, on n'est pas dans la même catégorie", a-t-il relativisé, sans minimiser le "traumatisme".

M. Videlaine a exprimé sa conviction que la pollution provenait de la collision des deux bateaux près de la Corse : "C'est l'analyse qui donnera la signature du produit", a-t-il dit. "Il faut que l'enquête nous démontre que tout a été fait du côté de la Corse", a de son côté déclaré le président LR du conseil départemental du Var Marc Giraud. Le département, dont sept communes et 17 plages sont touchées, s'est associé à la plainte de Ramatuelle.

Vastes opérations de nettoyage

Comme l'ont  indiqué la préfecture du Var et le ministère de la Transition écologique, des opérations de nettoyage des plages polluées par des boulettes d'hydrocarbures déversées lors de la collision ont débuté jeudi matin. 

A Pampelonne où, en haute saison, le sable disparaît sous une nuée d'estivants, une barrière coupait jeudi matin l'accès à la mer. Des enquêtrices de la gendarmerie, spécialisées en investigation criminelle, en masque, bottes et combinaisons, prélèvent des échantillons dans des bocaux soigneusement étiquetés : lieu, heure, tout est noté. Une centaine de personnes, agents du département, de la protection civile, pompiers et bénévoles étaient à pied d'œuvre sur la plage de Pampelonne et une quarantaine à Sainte-Maxime et Saint-Tropez. Le préfet prévoit "au moins une quinzaine de jours" pour faire le plus gros du nettoyage. "On ne peut pas exclure l'arrivée de nouvelles boulettes", a-t-il dit, confirmant l'arrivée "inquiétante" de boulettes sur trois plages au nord de Porquerolles.

En ce début d'automne ensoleillé où la région continue d'attirer des touristes, l'enjeu est plus écologique qu'économique. "Bien sûr, il y a des enjeux économiques, mais si c'était le 14 juillet, ce serait bien pire", observe M. Videlaine. "L'idée que la réputation planétaire de Saint-Tropez soit entamée par cet épisode, je n'y crois pas".