Ecosse : un cachalot échoué sur une plage avec 100 kilos de déchets dans le ventre

Un cachalot échoué sur une plage avec 100 kilos de déchets dans le ventre
Un cachalot échoué sur une plage avec 100 kilos de déchets dans le ventre
© Capture d'écran Scottish Marine Animal Strandings Scheme (SMASS)
Par Elodie-Elsy Moreau publié le
Rédactrice en chef
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Triste découverte sur une plage écossaise il y a quelques jours. Un cachalot a été retrouvé mort avec une centaine de kilos de détritus dans l'abdomen.

Le 30 novembre dernier, des chercheurs de la Scottish Marine Animal Strandings Scheme (SMASS) ont autopsié un cachalot s’étant échoué deux jours plus tôt sur la plage de Luskentyre, en Ecosse. Les résultats de leurs analyses rappellent, une nouvelle fois, la catastrophe engendrée par la pollution marine. Les experts ont retrouvé pas moins de 100 kilos de déchets dans le ventre de l’animal. Des détritus ingérés et responsables de sa mort puisque le mammifère était, semble-t-il, en bonne santé rapportent les scientifiques.

Filets de pêche, cordes et morceaux de plastique… autant de déchets s’étant empaquetés dans son estomac, bloquant ainsi son système digestif. Cela a provoqué une péritonite, une inflammation de l’abdomen, le plus souvent due à une infection. Sans soin vétérinaire, l’animal n’a pas pu survivre.

L’importance d’éveiller les consciences

Tous les ans, des cas d’animaux marins s’échouant avec des kilos de plastique dans l'estomac sont répertoriés, comme cette femelle cachalot enceinte retrouvée morte, sur une plage de Sardaigne avec 22 kilos de plastique dans l’estomac, en avril dernier.

Durant l'hiver 2019, plus de 1200 dauphins avaient, par ailleurs, été retrouvés morts sur la côte atlantique française, majoritairement victimes des filets de pêche dans lesquels ils se retrouvent emprisonnés. En clair, si les animaux n’ingèrent pas les déchets, ils s’y sont pris au piège.

Afin d’éveiller les consciences, de nombreuses actions sont menées pour alerter des méfaits de l’activité humaine sur les plages et en mer. Pour exemple, en mai 2017, Greenpeace avait installé sur une plage des Philippines une impressionnante baleine factice, remplie de plastique. Malgré les images choc, les comportements peinent à changer, et les dégâts sur l’environnement, notamment la faune, ne cessent de s’aggraver.

Source(s): Photo : © Capture d'écran Scottish Marine Animal Strandings Scheme (SMASS)