Davos : Trump VS Greta Thunberg

Greta Thunberg
Davos : Trump VS Greta Thunberg
© SPENCER PLATT - GETTY IMAGES NORTH AMERICA/AFP/Archives
Par La rédaction publié le
2069 lectures

La passe d'armes était annoncée et elle a eu lieu, au moins par discours interposés : le président américain Donald Trump a fustigé mardi à Davos les "prophètes de malheur" du climat, tandis que la militante Greta Thunberg a répété qu'il était temps de "paniquer".

Cette semaine se tient le 50e forum économique mondial de Davos (WEF), qui réunit dirigeants d’entreprise, responsables politiques internationaux et médias pour débattre sur les problématiques environnementales. La confrontation entre Greta Thunberg, figure de proue de la jeunesse écolo, et le chef d’Etat américain, climatosceptique était attendue. Elle a été observée par discours interposés. 

"Nous devons rejeter les éternels prophètes de malheur et leurs prédictions d'apocalypse", a martelé Donald Trump devant l'élite économique et politique internationale. Devant le président américain, un auditoire de grands patrons et de responsables politiques mais aussi la jeune militante suédoise, invitée pour la seconde année consécutive à Davos. Greta Thunberg avait, peu avant que le président américain ne parle, déjà regretté lors d'une table-ronde que "rien n'ait été fait", à part de grands discours, pour enrayer le changement climatique. Et elle a repris la parole peu après le discours de Donald Trump pour une session au titre sans équivoque : "Eviter l'apocalypse climatique".

"Agir pour l'amour de vos enfants"

Reprenant les expressions qui avaient impressionné Davos l'an dernier, elle a déclaré : "Notre maison brûle toujours. Votre inaction alimente les flammes heure par heure. Nous vous disons à nouveau qu'il faut paniquer, et agir pour l'amour de vos enfants."

Plus concrètement, Greta Thunberg a appelé à "cesser immédiatement tous les investissements dans l’exploration et l'extraction d'énergies fossiles", "cesser immédiatement toutes les subventions aux énergies fossiles", "pas en 2050, pas en 2030 ou même en 2021", mais "maintenant".

Des socialistes radicaux pour Trump

Donald Trump, lui, dans un discours clairement destiné à son électorat, a vanté l'abondante production d'hydrocarbures et l'indépendance énergétique des Etats-Unis, assurant qu'il ne laisserait pas "des socialistes radicaux" s'attaquer à ce secteur lucratif. Il s'est gardé d'évoquer les énergies renouvelables.

En campagne pour sa réélection en novembre et à quelques heures de l'ouverture de son procès en destitution à Washingon, qu'il a qualifié de "farce", M. Trump a déroulé à Davos, sur un ton plutôt monocorde, ses performances en termes de croissance économique et de créations d'emploi aux Etats-Unis, à grands coups de statistiques.

Avec AFP/Relaxnews

Source(s):
  • AFP/Relaxnews