L'été ne fera pas disparaître le coronavirus affirme une étude canadienne

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L'été ne fera pas disparaître le coronavirus affirme une étude canadienne
© Jill Wellington de Pixabay
Par Justine Cerqueira publié le
Journaliste
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L'arrivée de l'été peut-il freiner la propagation du coronavirus ? Si cette hypothèse avait été émise par divers spécialistes, une étude canadienne affirme le contraire et incite les Etats au maintien des mesures de santé publique comme les fermetures d'écoles et la distanciation sociale.

Si la température de 60 degrés lors du lavage du masque en machine permet de tuer le nouveau coronavirus, les températures estivales, elles, ne nous permettront pas de nous débarrasser du Covid-19 selon des chercheurs de l’université de Toronto. "L'’été ne va pas faire disparaître le problème, explique l’épidémiologiste Dionne Gesink, co-auteur de l’étude. "Il est important que les gens le sachent", alerte-t-il. 

Une étude plus rigoureuse

Pour dresser ce constat, les chercheurs ont analysé des données sur 144 zones géopolitiques différentes sur le globe, rassemblant 375 609 cas d’infection au total.  Ils ont choisi d’éliminer les pays qui avaient déjà atteint un pic épidémique (Italie, Chine…) au moment de l’étude, car les facteurs favorisant l’épidémie étaient alors trop brouillés par une propagation généralisée.

Leur recherche compare plusieurs indices, ce qui la démarque des autres travaux qui avaient trouvé une corrélation entre chaleur et Covid-19. Les scientifiques canadiens n’aboutissent pas à un lien de causalité entre ces deux éléments, puisque d’autres facteurs pouvaient entrer en jeu comme la température, la latitude, l’humidité, les restrictions de rassemblements, les fermetures d’écoles ou les mesures de distanciation physique.

Le respect des gestes barrières est indispensable

D'après ces experts, il n'y a aucune association entre la température et la latitude d'un pays avec la propagation du virus. Et si une humidité élevée pourrait aider à combattre un tant soit peu le coronavirus (peut-être parce que les gouttelettes d'aérosol tombent au sol plus rapidement ou parce que les particules virales deviennent instables dans un air humide et lourd), cette association est beaucoup plus faible par rapport aux effets bénéfiques des mesures sanitaires, expliquent les chercheurs.

Leur recherche compare plusieurs indices, ce qui la démarque des autres travaux qui avaient trouvé une corrélation entre chaleur et Covid-19. Les scientifiques canadiens n’aboutissent pas à un lien de causalité entre ces deux éléments, puisque d’autres facteurs pouvaient entrer en jeu comme la température, la latitude, l’humidité, les restrictions de rassemblements, les fermetures d’écoles ou les mesures de distanciation physique.

Coronavirus et grippe : une comparaison impossible

Les chercheurs recommandent de ne pas comparer la trajectoire de l'épidémie de coronavirus avec celle de la grippe. La grippe disparaît en grande partie avec la chaleur, de nombreuses personnes espéraient que ce soit aussi le cas pour le Covid-19. Mais les auteurs de cette nouvelle étude précisent que la plupart des gens sont au moins partiellement immunisés contre la grippe grâce au vaccin.
Si la saison grippale revient chaque automne, c'est en raison des mutations du virus qui permettent une nouvelle vague d'infections. "Le coronavirus n'a pas besoin de conditions favorables pour prospérer car les gens n'y sont pas immunisés", concluent-ils.