Petit glossaire des vaccins

Vaccination
Par AFP /Relaxnews publié le
8912 lectures

La vaccination permet de prévenir 2 à 3 millions de décès par an, selon l'OMS. Petit tour d'horizon des mots qui comptent.

A l'heure où l'espoir d'un vaccin contre le coronavirus est dans tous les esprits, revenons sur le vocabulaire à connaître sur la vaccination. 

Administration

Les vaccins ne sont pas tous administrés via une injection intramusculaire. Il existe notamment des vaccins administrés par vaporisation dans le nez, ou par voie orale.

Antigène

Une substance étrangère à l'organisme qui va entraîner une réaction de défense de celui-ci. L'antigène provient d'un agent pathogène (virus, bactérie ou parasite). Lorsqu'il pénètre dans l'organisme, le système immunitaire détecte la présence de composants étrangers et va chercher à s'en débarrasser en fabriquant des anticorps.
Le vaccin stimule donc la production d'anticorps qui vont rester dans l'organisme. Si le virus ou la bactérie se présentent ensuite, il sera ainsi détruit par les anticorps produits lors de la vaccination.

Vaccin vivant atténué

C'est l'un des deux grands types de vaccins. Il est constitué de virus ou de bactéries vivantes, qui ont été modifiées pour perdre leur caractère pathogène, mais qui conservent leur capacité à susciter une réaction immunitaire. Le virus est injecté à des cultures de cellules animales et amené à se multiplier de nombreuses fois avant d'être injecté à l'homme. Il a alors la capacité de déclencher une réponse immunitaire, mais sans déclencher la maladie.
Par précaution, il est contre-indiqué aux femmes enceintes et personnes immunodéprimées. Il y a parmi eux les vaccins contre la rougeole, les oreillons, le BCG...

Vaccin inactivé

C'est l'autre grande catégorie de vaccins, lorsqu'il n'est pas possible d'atténuer la virulence d'un virus. L'agent pathogène est alors inactivé de façon chimique ou par la chaleur. S'il perd sa capacité à déclencher une infection, il reste capable de provoquer une réponse du système immunitaire. Parmi eux, le vaccin contre l'encéphalite japonaise, la grippe ou le tétanos...
Dans d'autres cas, seule une petite partie de l'agent infectieux est utilisée.
D'autres techniques novatrices (ARN messager, vecteur viral...) sont en cours de développement, notamment contre le virus Covid-19.

Adjuvant

Il s'agit d'une substance médicamenteuse ajoutée à l'antigène pour accroître son effet, en augmentant la rapidité d'action du vaccin ou en diminuant la quantité d'antigènes nécessaire par dose. Si pour la majorité des vaccins inactivés, les adjuvants sont indispensables, tous les vaccins n'en ont pas besoin. Les adjuvants sont parfois montrés du doigt par les anti-vaccins, car ils peuvent contenir des sels d'aluminium, décriés, toutefois à des niveaux très faibles.

Jenner (Edward)

A la fin du 18e siècle, le médecin britannique Edward Jenner (1749-1823) met au point un premier vaccin contre la variole, après avoir réalisé que le virus de la vaccine, une maladie infectieuse touchant les bovidés, lui ressemble. Or des paysans, en contact avec la vaccine, ne contractent pas la variole lorsque l'épidémie frappe. Jenner contamine alors un jeune patient avec la vaccine. Puis essaie de lui inoculer la véritable variole, sans succès.

Pasteur (Louis)

Ce scientifique français (1822-1895), qui a découvert un vaccin animal atténué contre le choléra des poules, a énoncé en 1881 le principe de la vaccination: inoculer "des virus affaiblis ayant le caractère de ne jamais tuer, de donner une maladie bénigne qui préserve de la maladie mortelle". Pasteur a ensuite mis au point le premier vaccin humain contre la rage.

Thérapeutique

Tous les vaccins n'agissent pas en prévention d'une maladie. Certains sont aussi utilisés comme thérapie pour traiter des maladies déjà déclarées, comme les cancers. La "vaccination thérapeutique" consiste alors à provoquer une réponse immunitaire, lorsque cette dernière fait défaut chez le patient atteint de cancer ou à fort risque de récidive, indique l'Institut Curie.

Rappel

Comme la quantité d'anticorps produits lors de la vaccination peut diminuer au cours du temps, des injections de rappel sont parfois nécessaires, comme pour le tétanos.

Vaccin monovalent

Un vaccin monovalent immunise contre un seul agent pathogène tandis qu'un vaccin polyvalent cible plusieurs sous-types d'un même virus ou bactérie. Le vaccin contre la grippe par exemple immunise désormais contre quatre souches du virus. Il existe aussi des vaccins combinés avec des antigènes de plusieurs agents infectieux différents.

Source(s):
  • AFP/OMS
Photo : Pixabay - kfuhlert