Les États-Unis, "champions du monde" de la pollution plastique

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Les États-Unis, "champions du monde" de la pollution plastique
Par AFP /Relaxnews publié le

En termes de pollution plastique, les États-Unis détiennent un triste record. C'est en effet le pays dont la production de déchets plastiques est la plus élevée au monde, avec 105 kg par an et par habitant, révèle une nouvelle étude parue dans Science Advances.

Réalisée à partir de données de la Banque mondiale sur la production de déchets dans 217 pays (ainsi que des données supplémentaires disponibles pour les États-Unis), l'étude a calculé la production de déchets plastiques en 2016 par rapport à la population totale de chaque pays.

Les USA, un producteur de déchets plastiques

Les résultats montrent que les États-Unis sont le pays qui produit le plus de déchets plastiques, avec 34 millions de tonnes en 2016. Dans le classement des 20 pays ayant la plus forte production totale de déchets plastiques, le Royaume-Uni arrive juste derrière les États-Unis, avec 99 kg par an et par habitant, suivi de la Corée du Sud (88 kg) et de l'Allemagne (71 kg).

Selon des données datant de 2016 (les plus récentes à ce sujet), plus de la moitié du plastique collecté pour le recyclage aux États-Unis a été expédiée à l'étranger. Plus de 88% ont été exportés vers des pays dont plus de 20% des déchets sont mal gérés, dont la Chine et Hong Kong. 

"Si l'on tient compte de ces contributions, la quantité de déchets plastiques produits aux États-Unis et qui, selon les estimations, devraient pénétrer dans l'environnement côtier en 2016, était jusqu'à cinq fois supérieure à celle estimée pour 2010, ce qui fait de la contribution des États-Unis l'une des plus élevées au monde", constatent les auteurs des travaux. 

Des chercheurs pro-environnementaux

La plupart des chercheurs qui ont réalisé l'étude travaillent ou supervisent des programmes pro-environnementaux visant à réduire et lutter contre le fléau de la pollution plastique. C'est notamment le cas de Nicholas Mallos, directeur du programme "Trash Free Sea" de l'ONG de sauvegarde marine Ocean Conservancy, qui a permis de ramasser 220 millions de livres d'ordures au cours des 30 dernières années.

Kara Lavender Law, professeure de recherche en océanographie à la Sea Education Association, a également participé à la recherche. Cette structure américaine à but non lucratif fondée en 1971 a pour vocation "de fournir aux étudiants les outils qui leur permettront de devenir des leaders respectueux de l'environnement, prêts à s'attaquer à la question déterminante du XXIe siècle : l'impact de l'homme sur l'environnement", peut-on lire sur la page Facebook de l'association. 

Photo : pixabay