Couche d'ozone : quand sera-t-elle rétablie ?

montagne, glace, ciel
la couche d'ozone en Arctique
© Pexel
Par Adèle Ndjaki publié le
Journaliste

Le service européen Copernicus pour la surveillance de l'atmosphère a dévoilé un fait inattendu concernant le trou de la couche d’ozone. On fait le point.

Chaque année, un trou, causé en grande partie par les activités humaines, se forme dans la couche d’ozone au-dessus de l’Antarctique entre juillet et septembre, et se referme en novembre. Pour rappel, la couche d'ozone est située dans la stratosphère terrestre, entre 15 et 50 km d'altitude. Et son rôle est essentiel : elle protège la Terre des rayons nocifs du soleil.

Malheureusement, le trou de la couche d’ozone ne cesse de s’étendre, et présente aujourd'hui une taille supérieure à la surface de l'Antarctique. Ce phénomène annuel est plus important qu’à son habitude. En effet, ce trou est actuellement plus grand de 75 % par rapport aux précédents phénomènes à ce stade de la saison depuis 1979. 

Une amélioration prochaine ? 

Un phénomène similaire avait déjà été observé en 2020. Ce trou s’était développé tout d’abord normalement en septembre, puis s’est transformé en "l’un des trous dans la couche d’ozone les plus étendus sur la durée", selon Copernicus. 

Le même phénomène affecte l’Arctique en mars, mais de manière plus rare et plus limitée.

Si des signes de rétablissement sont visibles, les scientifiques estiment que la couche d’ozone ne sera pas totalement rétablie avant 2060 ou 2070. Une amélioration de la situation rendue possible grâce à l’interdiction des halocarbures (des composés synthétiques)- dont les très courants chlorofluorocarbures (CFC)- lors du protocole de Montréal en 1987 par 24 pays et la Communauté économique européenne (avant l’Union européenne). Néanmoins, l'élimination de ces substances dans l'atmosphère est très longue et prend plusieurs décennies.  D’autant plus que certains pays ne jouent pas le jeu. En 2018, l’Environmental Investigation Agency (EIA), une association écologiste américaine, avait démontré dans un rapport que 18 usines réparties dans 10 provinces de Chine continuaient à utiliser des CFC. Celles-ci ont d’ailleurs reconnu cet usage. 

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