Manger discount nuit rapidement à la santé

Par Bioalaune publié le

  L'alimentation bio, meilleure que le discount, jusque là rien de neuf. Mais quinze jours suffisent à dégrader un organisme qui se nourrit de produits tout préparés vendus dans les supermarchés à bas prix. C'est ce qu'affirme l'enquête qui sera présentée ce lundi soir dans l'émission Pièces à conviction (*).  

Sous l'égide de l'Association Santé et environnement France (ASEF), qui réunit, depuis 2008, un réseau de 2500 médecins, deux journalistes ont changé leur régime alimentaire pendant seulement deux semaines. Le premier ne s'est nourri que de plats préparés qu'il trouvait dans le commerce bon marché et de préparations industrielles. 

Le deuxième s'est nourri exclusivement de bio. Un troisième journaliste «test» n'a pas modifié son alimentation, mêlant plats tout faits de moyenne qualité et menus mijotés maison.
 

Résultat : au terme de ces deux semaines, par rapport aux deux autres journalistes, le mangeur de discount a quasiment pris deux kilos. Son taux d'acides gras insaturés - les mauvaises graisses - avait été multiplié par trois. La quantité de conservateurs E210 et E215 et de colorants avait, elle, était multipliée par trois à sept. Ces conservateurs, autorisés, sont très couramment employés dans l'industrie agro-alimentaire pour les sodas, bonbons, pâtes à tartiner, sirops de fruits... ces additifs sont d'autant plus passe-partout qu'ils sont jugés casher, halal et compatibles avec une alimentation végétarienne, etc...
 

«En faisant cette étude, nous voulions montrer qu'en changeant d'alimentation, il était possible de se dépolluer rapidement», explique le Dr Pierre Souvet, président de l'ASEF. L'enquête pourrait expliquer en partie les problèmes d'obésité chez les plus pauvres, trois fois plus importants que chez les cadres, selon une enquête de l'Insee : la misère nutritionnelle de certains repas, manquant de vitamines et de nutriments mais riches en ajouts de toutes sortes.


 

(*) Pièces à Conviction, «assiette tous risques», ce soir à 20h35 sur France 3.


 

Le Parisien