Réchauffement climatique

Par Bioalaune publié le
2515 lectures

L’année 2011 a été l’année la plus chaude depuis le début du siècle. Et étrangement, c’est aussi cette année qu’ont eu lieu certaines des plus grosses catastrophes naturelles de ces dernières années. D’après Greenpeace et le GIEC*, les deux sont liés. Petit bilan et scénario probable pour les années à venir…

Les experts météorologues en ont beaucoup débattu ces derniers temps, la nouvelle a même été relayée aux informations : 2011 a été l’année de tous les records de températures. Un printemps estival, un automne trop doux (au milieu un été très humide) et un hiver qui débute avec des températures environ 1,5°C plus hautes que les moyennes de saison… pas vraiment de quoi se réjouir.

Le réchauffement climatique, cela fait un moment qu’on nous en parle mais cela restait un peu virtuel pour la plupart d’entre nous. Mais quand on passe un réveillon ‘au balcon’, on ne peut pas s’empêcher de se poser des questions : qu’avons-nous fait ?

C’est l’éternel souci des gaz à effet de serre – les fameux GES – que notre mode de vie moderne produit en quantité abusive. Les prévisions du début du XXIe siècle tablaient sur un réchauffement de 3°C en 50 ans… à peine 12 ans plus tard, les mêmes scientifiques penchent pour un réchauffement de 5°C à l’horizon 2050 !

Et tous les facteurs climatiques sont là pour nous prouver que le temps est réellement ‘déréglé’, car 2011 a aussi été l’année de toutes les catastrophes.


La plus dévastatrice a sans doute été le tremblement de terre de magnitude 9 qui a secoué le Japon en mars dernier et provoqué un Tsunami (raz-de-marée) responsable de plus de 15000 victimes et de l’endommagement irréversible de la centrale nucléaire de Fukushima. Suite à cela, les réacteurs de la centrale ont cédé un à un, provoquant chaleur intense et nombreuses fuites radioactives. Le Japon risque de ne pas s’en relever avant au moins 30 ans.

Deuxième cause de mortalité après les séismes, les inondations ont aussi fait cette année beaucoup de morts, ainsi que les cyclones et les tornades pour lesquels on ne trouvera bientôt plus de prénoms disponibles. Et c’est sans compter les conséquences directes de ces catastrophes, comme la destruction des habitats et des récoltes, provoquant famines et maladies.

Plus proche de nous, les algues vertes ont plus que jamais envahis nos côtes bretonnes pour finir par être balayées par une énorme tempête en novembre dernier. Car en plus de détériorer les lignes électriques et priver des dizaines de milliers de personnes d’électricité, elle a aussi provoqué le naufrage d’un pétrolier qui a fini son escapade sur la plage, déversant son contenu. Et c’est sans parler des nombreuses inondations, provoquées par des orages hors normes.

On a découvert récemment un second trou dans la couche d’ozone au-dessus de la Russie, ce qui ne va pas arranger ces histoires de températures. Et ce réchauffement va accélérer la fonte des glaciers, libérant des tonnes de méthane, gaz au combien plus dévastateur que le CO2. Un véritable cercle vicieux.

Mais malgré tous ces signes alarmants, le monde semble vouloir fermer les yeux. Le dernier sommet climatique à Durban (résumé sur notre blog) l’a prouvé : aucun accord sérieux n’a été trouvé pour réduire les émissions de GES, même de la part des grandes puissances comme la Chine ou les Etats-Unis. De plus le Canada a quitté le protocole de Kyoto, voyant qu’il ne parviendrait pas à réussir ses objectifs de réduction ! Un véritable constat d’échec qui ne présage rien de bon.

* : GIEC ou Groupe Intergouvernemental d’experts sur l’Evolution du Climat. Leur dernier rapport prévoit l’aggravation des catastrophes naturelles dans les années à venir, aussi bien en fréquence qu’en intensité, conséquences directes du réchauffement climatique.

Les conclusions de Durban sur le blog : https://www.bioalaune.com/blog/les-conclusions-du-sommet-de-durban

 

Par Marilys Baré-Vallet