Le "no poo" : le mouvement anti-shampooing qui gagne du terrain

Par Manon Laplace publié le
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C’est la nouvelle tendance qui fait parler d’elle chez les biotiful people : le “no poo”, à comprendre “pas de shampooing”. L’idée? Arrêter d'utiliser du shampooing qui, bourré de produits chimiques, fait plus de mal que de bien à nos cheveux et pollue.

Silicones, phtalates, parabens, sulfates, les produits cosmétiques classiques censés prendre soin de nos cheveux, sont chargés de composés chimiques qui étouffent et abîment la fibre capillaire. Pour certaines, la solution serait tout simplement d’arrêter d’utiliser du shampoing. Pas question évidemment de ne plus se laver les cheveux, mais simplement de se tourner vers d’autres solutions, plus naturelles. Bio à la une passe la tendance du “no poo” au peigne fin.

Le concept, qui nous vient tout droit des États-Unis, connaît différentes alternatives. Pour certaines, on lave à l’eau, à l’après-shampooing, et c'est tout. Un geste beauté qui permettrait de préserver le cheveu des agressions liées aux agents lavants contenus dans les shampooings et de le garder souple et hydraté. Pour d’autres, de l’eau uniquement, et un brossage régulier avec un recours occasionnel au shampooing sec, voire mieux, au fécule de maïs, ingrédient récurrent des shampooings secs qui permet d’absorber naturellement le sébum. Les dernières, pour qui l’eau ne suffit pas, fabriquent leur propre mélange lavant maison, à base de bicarbonate de soude (en poudre) et d’eau, avec lequel elles se frottent énergiquement le cuir chevelu.

Les plus réticentes s’interrogeront sans doute sur la propreté du cheveu, et on les comprend. Pourtant, selon les converties, les cheveux seraient plus beaux et en meilleure santé au bout de quelques semaines seulement. Comme pour tout changement radical d’habitude, une période d’adaptation serait tout de même nécessaire avant d’avoir une chevelure de rêve. Pour commencer en douceur, il suffit dans un premier temps d’espacer les lavages, et de troquer ses produits classiques contre un shampooing bio, plus naturel et moins agressif.

En plus des témoignages des adeptes du “no poo”, certaines études viennent confirmer les bénéfices de cette tendance. Notamment les recherches de l’institut de notation indépendant Noteo qui affirment que 40% des produits cosmétiques contiennent au moins un perturbateur endocrinien susceptible, entre autre, d’induire des dérèglements hormonaux.

Finalement, tous les témoignages semblent aller dans le même sens : ménagé, le cheveu est propre, beau et en pleine santé. Il semblerait donc que le “no poo” soit bon pour la santé du cheveu, du porte-monnaie et de la planète : fini les composés polluants qui se déversent dans nos canalisations et les montagnes de flacons à la poubelle.

Et vous Mesdames, seriez-vous prêtes à vous convertir au “no poo”?


Rédaction : Manon Laplace