L'Europe pourrait bientôt autoriser 9 nouveaux OGM

Éprouvette remplie de grains de maïs posée devant un champs de maïs
L'Europe pourrait bientôt autoriser 9 nouveaux OGM
Par Manon Laplace publié le
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La Commission européenne pourrait bientôt autoriser neuf nouveaux OGM, parmi lesquels le très controversé maïs NK 603.

Depuis le mois de juin, les États membres de l’Union européenne se sont rencontrés à trois reprises pour discuter de l’autorisation de mise sur le marché de huit nouveaux organismes génétiquement modifiés, destinés à l’alimentation humaine et animale. Selon le site Inf’OGM, il s’agirait de trois maïs OGM (NK603, MON87460 et T25), de quatre soja (MON87705, MON87708, 305423 et BPS-CV127-9), et d’une espèce de colza transgénique (Gt73).

Les membres de l’UE n’étant pas parvenu à un accord au terme de ces réunions, la décision d'autoriser ou non ces plantes OGM en Europe revient désormais à la Commission européenne. Ces huit demandes d’autorisation rejoignent ainsi celle d'un coton OGM soumise à la Commission depuis mars 2014.

Ce sont donc au total neuf nouvelles plantes génétiquement modifiées qui pourraient bientôt recevoir être autorisées en Europe. Parmi celles-ci figure le très controversé maïs NK603, commercialisé par Monsanto, au coeur de vifs débats depuis des années. Cette céréale génétiquement mutée avait d’abord été admise, dès 2001, en tant qu’additif alimentaire, avant d’être autorisée telle quelle à l’alimentation animale en 2004, puis humaine en 2005.

Il s'agit du maïs étudié et dénoncé le professeur Gilles-Éric Séralini en 2012. Selon le biologiste et son équipe la consommation à long terme du NK603 et de son herbicide le Roundup de Monsanto favorisait chez le rat, et donc potentiellement chez l'homme, l’apparition de tumeurs et le développement de troubles rénaux et hépatiques.

En novembre 2013 pourtant, la revue Food and Chemical Toxicology, qui avait rendu publics les travaux du professeur Séralini, décidait de retirer la publication. Le biologiste Gilles-Éric Séralini dénonçait alors des pressions exercées par le géant des biotechnologies, soulignant notamment l’arrivée de Richard Goodman, ancien employé de Monsanto, au sein du comité éditorial de la revue scientifique.

Bien que remise en cause, l’étude Séralini a tout de même permis de soulever la controverse, poussant la Commission européenne à demander une étude sur les effets de la consommation d'OGM à long terme. Les recherchent étant en cours, les résultats devraient paraître d’ici fin 2015. Pourtant, avant même d’en connaître les conclusions, la Commission doit statuer sur l’autorisation ou non de ces neuf plantes génétiquement modifiées pour l’alimentation animale et humaine.

 

Rédaction : Manon Laplace