OGM : Les États-Unis votent contre l'étiquetage obligatoire

Femme lisant l'étiquette d'un produit
OGM : Les États Unis votent contre l'étiquetage obligatoire
Par Caroline Perrichon publié le
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Jeudi soir, une grande majorité des parlementaires américains ont voté en faveur d’une loi autorisant les industries agroalimentaires à ne pas indiquer la présence d’OGM dans leurs produits.

Depuis plusieurs années, le débat sur l’étiquetage des OGM s’intensifie aux États Unis. D’un côté les groupes de défense de l’environnement et les associations de consommateurs qui réclament plus de transparence sur le sujet, de l’autre le lobby de l’industrie agroalimentaire qui refusent catégoriquement l’étiquetage des produits.

Jusqu’ici les partisans de l’étiquetage des OGM avaient remporté plusieurs victoires sur le territoire américain. Le Maine, le Connecticut et le Vermont se sont prononcés en faveur de l’étiquetage des OGM. Des victoires aujourd’hui remises en cause par un texte voté jeudi soir par les parlementaires, qui laisse le choix aux fabricants de ne pas indiquer la présence d’OGM sur leurs produits.

Une victoire pour les lobbys de l’industrie agroalimentaire

Aux États Unis, 80% des produits commercialisés contiennent des OGM. L’adoption de cette loi est donc une victoire pour l’industrie agro-alimentaire américaine qui repose majoritairement sur la culture des OGM et qui estime qu’un tel étiquetage pourrait faire croire aux consommateurs que ses produits sont dangereux pour la santé.

Savoir ce que les consommateurs mangent

Les opposants au projet de loi considèrent quant à eux que ce texte viole les droits des consommateurs. L’élue démocrate du Maine, Chellie Pingree, qui est aussi agricultrice bio, estime que les consommateurs ont le droit de savoir ce qu’ils ont dans leur assiette: "Grâce aux étiquettes, nous apprenons beaucoup de choses. Nous savons combien de vitamine C nous obtenons par portion. Nous savons si un poisson est d'élevage ou s’il a été capturé dans la nature. Ce sont des choses que nous voulons savoir. Pourquoi ne serions-nous pas en mesure de savoir si les aliments que nous achetons contiennent des ingrédients OGM ?”