Détox d'automne: la rédac a testé la monodiète de raisin

jus et grappe de raisin sur une table
Detox d'automne: la rédac testé la monodiète de raisin
Par Elodie Sillaro publié le
Journaliste
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L’automne est là. C’est donc le moment idéal de faire une détox pour rebooster son organisme à l'approche de l’hiver. La rédac’ a testé la monodiète de raisin: trois jours de repas constitués uniquement du même fruit. On fait le bilan.

Notre organisme subit chaque jour un grand nombre d’agressions (pollution, pesticides, additifs alimentaires). Il est capable d’éliminer en grande partie les toxines accumulées grâce aux organes dits “émonctoires” (qui se chargent d’éliminer les déchets) que sont le foie, les reins, les intestins, les poumons et la peau. Face à un afflux massif et régulier de déchets, ces organes peuvent être saturés et certaines molécules toxiques subsister. La “cure detox” est une façon de “faire le ménage” dans son organisme à l’approche de l’hiver. C’est également une manière de faire table rase dans son alimentation et de reprendre des habitudes saines.

En quoi consiste la cure de raisin ?

La cure de raisin est une forme de jeûne ancestral qui consiste à ne consommer que du raisin pendant plusieurs jours, généralement au début de l’automne. La rédac s’est lancée dans une monodiète de 3 jours pour profiter au mieux des bienfaits. C’est durant ces trois jours que les cellules de la flore intestinale se renouvellent entièrement et que les fonctions éliminatoires des autres organes, sollicitées de toute part en temps normal, sont plus efficaces.

J-1 : On a préparé le terrain

Nous voilà clopin-clopant en direction du magasin bio le plus proche du bureau. Nous choisissons toutes sortes de raisins (blancs et noirs) mais aussi du jus et de la tisane de vigne rouge pour gérer au mieux la lassitude. Tout au long de la journée, chacun a évité consciencieusement les produits qui acidifient l’organisme: viande, café ou produits laitiers. Prêts à repartir du bon pied !

Jour 1: En état de léthargie

Tous habités d’une gaité inhabituelle (et même inquiétante), nous avons fièrement entamé notre cure dès le réveil pariant que l’un ou l’autre aurait du mal à résister à l’appel de la nourriture. Finalement, le premier déjeuner fut loin d'être une grosse épreuve. Certains ont grignoté leur grappe dans leur coin tandis que d’autres ont joué les durs à cuire en se rendant à la salle de sport et en suant à grosses gouttes. Oui, car la monodiète fait transpirer, et ça personne ne nous le dit ! Le raisin est un draineur qui a la capacité d’assainir tous organes émonctoires et notamment la peau. Un conseil, gardez une éponge à proximité.

J-1 : On a préparé le terrain

Nous voilà clopin-clopant en direction du magasin bio le plus proche du bureau. Nous choisissons toutes sortes de raisins (blancs et noirs) mais aussi du jus et de la tisane de vigne rouge pour gérer au mieux la lassitude. Tout au long de la journée, chacun a évité consciencieusement les produits qui acidifient l’organisme: viande, café ou produits laitiers. Prêts à repartir du bon pied !

L’après-midi, on pouvait entendre une mouche voler, plus aucune tête ne dépassait de l’ordinateur. On aurait pu croire que la monodiète avait eu raison de l’équipe. Si on avait prêté l’oreille, on aurait pu entendre quelques râles des collègues assommées par la chaleur, les maux de tête et les vertiges. Mais, aucun ne se plaignait de la faim. De toute façon, les aliments, plats et autres termes culinaires étaient proscrits de notre vocabulaire.

Au dîner, c’est là que tout se gâte. Pour Corinne “c’était difficile de manger des grains de raisin alors que je préparais des spaghettis à mes enfants”. Pour ma part, je l’ai joué stratégique en dînant (dîner étant un bien grand mot)  juste avant l'heure du repas et en reprenant une “collation” plus tard dans la soirée pour être le moins incommodée des effluves du repas de mon compagnon. Quant à Emeline, elle était habitée par des envies de fromage de chèvre et d’oeufs. Ô protéines quand tu nous tiens ... Tous exténuées, nous n’avons pas résisté à l’appel des bras de Morphée.

Jour 2 : La cure n’est pas un long fleuve tranquille

Tels des vautours, nous rodions autour des uns et des autres afin de savoir qui avait éventuellement craqué. Victoire, personne n’avait cédé à l’appel des pâtes bolognaises ou du steak-frites. La journée s’annonçait longue pour les quelques-uns qui rêvaient du duo café et croissant chaud dès le réveil. Certains membres de l’équipe étaient toujours sujets aux maux de tête pendant que d’autres avaient la pêche. Oui, agaçant, je sais… Mais toutes s’accordaient à dire que le nettoyage des intestins était particulièrement efficace...

Personne n’avait vraiment faim, mais tous se partageaient leurs envies. Corinne rêvait de sushis pendant qu’Emeline humait l’odeur imaginaire du fromage de brebis. Après cette journée épuisante, chacun était partagé entre le bonheur de se lover dans son canapé et la crainte de devoir à nouveau affronter le dîner du conjoint ou des enfants. “Un peu lassée du raisin surtout face à la vision de mes enfants mangeant à pleine bouche du fromage, j’ai rejoint mon lit encore plus tôt ce soir là”.

Jour 3: Une pêche d’enfer

Une fois nos petits-déjeuners fruités terminés et nos intestins vidés (instant glamour, bonjour), nous nous rendions au bureau, ce matin là, avec une énergie à toute épreuve. Nous avions tous l’impression d’être plus légers et comme détoxifiés. Il faut dire que Corinne et moi, nous nous étions délestées d’un kilo et demi. Nous prenions nos repas avec légèreté, nous avions moins d’appétit. Apaisés, nous ne tenions plus fermement la grappe sous la main de peur d’avoir faim. Certains ont eu même assez d’énergie pour retourner au sport. Une véritable journée de confort et de bien-être.

Le soir, certains - dont nous tairons les noms - se sont empressés de se récompenser en dînant. Les autres étaient bien décidés à honorer leur voeu sacré jusqu’au lendemain. Victorieux de cette épreuve, nous avons fêté fièrement cette rupture de jeûne en nous délectant d’un carré de chocolat noir.

Bilan

Chacun a pu ressentir les effets bénéfiques de la cure: regain d’énergie, meilleure qualité de sommeil, nettoyage des intestins, confort digestif. Nous avons aussi expérimenté les effets secondaires pendant la cure comme les maux de tête, les hypoglycémies et les coups de fatigue. Nous voilà fin prêts à reprendre une alimentation saine avec des quantités raisonnables. Moins sucrée et plus âpre, la cure pomme avait été vécue auparavant beaucoup plus difficilement. Finalement, les grains de raisin, c’est comme les M&M’s, ça se mange sans faim.
On vous donne rendez-vous au printemps pour une nouvelle cure detox !