Un trajet en avion fait fondre 3 m² de glace arctique

un avion en train de voler dans le ciel
Un trajet en avion fait fondre 3 m² de glace arctique
Par Donna Souvannachakham publié le
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Une étude publiée dans la revue Science révèle qu’un passager sur un vol Paris-New York émet une tonne de CO2 entraînant la fonte de trois mètres carrés de glace en Arctique.

Chaque déplacement en avion coûte cher à la planète ! Un vol dégage une tonne de CO2 dans l’atmosphère contribuant au réchauffement climatique et à la fonte des glaces. Selon une étude publiée par la revue Science, chaque tonne de CO2 émise contribue à la fonte de trois mètres carré de glace arctique ! Or, une tonne équivaut à un vol Paris - New York pour un seul passager ou à un trajet de 4 000 km en voiture.

Une fonte des glaces sous-estimée

Au cours des quarante dernières années, la superficie du glacier de l'Arctique s’est vue réduite de moitié en été et risque de disparaître totalement d’ici le milieu du siècle si l’on ne réagit pas au plus vite. Cette année, l'étendue des glaces a ainsi atteint un minimum annuel de 4,14 millions de km2, ce qui équivaut à la deuxième plus faible superficie depuis le début des observations par satellite, en 1979.

L’étude publiée par la revue Science montre que la fonte des glaces est sous-estimée et n’en alerte pas moins l’ensemble des habitants de la planète. "Le changement climatique est souvent vu comme une notion abstraite et notre étude permet de changer cette perception", explique Julienne Stroeve du National Snow and Ice Data Center (NSIDC) dans le Colorado. Pour les scientifiques, il faut limiter la montée du mercure à 1,5°C pour préserver les glaces arctiques. L’objectif de cette étude est donc de sensibiliser le public au réchauffement climatique et ses conséquences. Une façon d’amener le public à agir individuellement.

Réduire ses émissions de CO2

Il existe d’autres sources d’émission de gaz à effet de serre quasi toutes aussi importantes. L'agriculture intensive suit de près les transports avec 14,5% des émissions mondiales selon la FAO (Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture). L’agriculture émet deux principaux gaz à effet de serre : le méthane (CH4) et le protoxyde d’azote (N2O). Même si les rejets de méthane sont moins importants que le CO2, le méthane est plus puissant en effet de serre que le CO2, à quantité égale.


© Site de la République Française - Statistique des émissions de gaz à effet de serre en France 


L’agriculture intensive a aussi sa part de responsabilité dans le réchauffement climatique puisqu’une production à grand échelle requiert l’abattage massif d’arbres. Selon le groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), 12% des émissions de gaz à effet de serre proviennent de la déforestation (évaluation de 2013).

Pour éviter de contribuer à la fonte des glaces, chacun peut réduire son empreinte carbone en agissant dès maintenant grâce à des gestes simples :
• Remplacez l’avion, lorsque c’est possible, par des moyens de transport plus respectueux de l’environnement comme le train, par exemple, qui consomme beaucoup moins de CO2 que l’avion.
• Limitez les déplacements en ne voyageant que lorsque c’est vraiment nécessaire et allonger votre temps de séjour lors de gros déplacements.
• Consommez des produits locaux ou achetés en circuit-court afin de limiter au maximum le transport de ces derniers.
• Réduisez votre consommation de viande à une à deux fois par semaine.
• Utilisez des moteurs de recherches écologiques pour limiter les émissions de gaz à effet de serre qui représente 10% dans l’industrie du web.