Ce village alsacien anticapitaliste et autonome mène des jours heureux

Une photo aérienne de la commune autonome Ungersheim
Ce village alsacien anticapitaliste et autonome mène des jours heureux
Par Donna Souvannachakham publié le
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Ungersheim est un petite commune française située près de la frontière allemande. Ce village autonome a la particularité d’être en transition écologique.

Si vous pensez qu’il n’est pas possible de revenir au temps où l’on se déplaçait en charrette, alors détrompez-vous. Situé à la frontière franco-allemande, le village d’Ungersheim est en pleine transition écologique. Le mode de vie des habitants repose sur le fonctionnement des anciennes générations : se déplacer sans polluer, cultiver des produits sans produits chimiques.

Entre modernisme et retour aux sources

En 2009, le maire de la ville, Jean-Claude Mensch, a entamé la transition énergétique d’Ungersheim. Acteurs de ce changement, les habitants ont alors adopté la philosophie du “moins mais mieux” déjà employé par les générations précédentes. Le village de 2 200 habitants s’est fixé trois objectifs : l’autonomie intellectuelle, l’indépendance énergétique et l’autonomie alimentaire.

Pour mettre en oeuvre, ce mode de vie plus respectueux de l’environnement, les habitants ont mis en place des principes à suivre. Le village repose sur une démocratie participative où tous les habitants peuvent donner leur opinion sur la gestion du village. Débats, conférences et expositions sont organisés pour donner la parole à chacun. Ici, les voitures ont été remplacées par des chevaux attelés à des charrettes, comme dans l’ancien temps. Des panneaux photovoltaïques ont été installés pour alimenter l’énergie de la commune. La ville détient un grand jardin communautaire où sont plantés des fruits et des légumes biologiques. Les cantines scolaires peuvent alors  bénéficier d’une alimentation bio et locale. Une monnaie locale a également été mise en place et qui peut être utilisée dans les magasins de proximité.

Un exemple écologique à suivre

Loin d’être conventionnel, ce mode de vie a pour objectif d’éveiller les consciences collectives. Jean-Claude Mensch - qui signifie “homme” en allemand - vise encore un peu plus loin car, pour lui, ”l’écologie politique n’est pas assez pragmatique”. Il propose alors “21 projets pour le 21ème siècle”, une solution pour l’avenir des énergies fossiles.

Le fonctionnement d’Ungersheim a séduit la réalisatrice Marie-Monique Robin qui décide d’en faire un documentaire environnemental. Elle s’est exprimée sur la volonté de réaliser ce film : “je voulais mettre en lumière les lanceurs d’avenir, ces héroïnes et ces héros locaux qui ont décidé d’agir ici et maintenant, pour montrer qu’un autre monde, plus juste, plus durable et plus solidaire, est possible. Alors, avec eux, je vous le demande : qu’est ce qu’on attend ?". Sorti le 23 novembre dernier, le documentaire est disponible dans les salles françaises. Voici ci-dessous un extrait du film “Qu’est-ce qu’on attend?”.