Alternatives aux pesticides : des mésanges contre les chenilles

Alternatives aux pesticides : des mésanges contre les chenilles
Alternatives aux pesticides : des mésanges contre les chenilles
Par Juliette Labracherie publié le
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Le fléau des chenilles processionnaires est de retour. En plus d’être urticantes, ces chenilles étouffent et ravagent les pins. Pas question d’avoir recours aux pesticides, la ville d’Anglet a trouvé une solution naturelle: nos amis les mésanges.

Si vous croisez, lors d’une balade en forêt, plusieurs chenilles se déplacer en file indienne, ce sont les processionnaires. Très présentes dans le sud de la France, ces larves du papillon de nuit se nourrissent des aiguilles de diverses espèces de pins, provoquant leur affaiblissement. À Anglet, la mairie a donc installé 45 nichoirs pour s’attirer les faveurs des volatiles.

Des chenilles envahissantes  

Elles sont urticantes pour l’homme et peuvent être mortelles pour les chiens. Les nids des chenilles dans les pins se forment à partir de mars et les papillons éclosent durant l’été, entre juin et septembre. Dans un même nid, elles vivent par plusieurs centaines de larves et constituent un véritable fléau pour les communes qui les hébergent.  

Face à la prolifération de ces petites bêtes rampantes et aux dégâts qu’elles causent sur les arbres, la ville d’Anglet, au Pays Basque, a bien l’intention de protéger sa forêt du Pignada et son parc écologique d’Izadia. Pour ce faire, elle vient d’installer 45 nichoirs pour attirer les mésanges gourmandes de chenilles qui peuvent en avaler jusqu’à 500 par jour.

Les mésanges, prédateurs naturels des chenilles

En plus des méthodes biologiques et des pièges à phéromones utilisés sur l’espace public, les mésanges restent le meilleur moyen de combattre cette armée de processionnaires. Ennemis naturels des chenilles, elles permettent aussi d’arrêter la prolifération dans les jardins des particuliers.

© Ville d'Anglet 

L’épandage aérien n’est plus autorisé depuis maintenant 4 ans et interdiction, surtout, d’avoir recours aux produits phytosanitaires. La mairie a voulu faire preuve d’imagination en utilisant la méthode la plus naturelle et écologique qu’il soit. Il a fallu deux ans pour prouver que cette technique est la plus efficace, bien qu’elle soit difficile à mettre en place : il faut suivre le cycle de la vie des chenilles et faire en sorte que les mésanges s’installent durablement dans le parc.