Vivre à proximité d’espaces verts, bon pour le cerveau des enfants

Par Elodie-Elsy Moreau publié le
Rédactrice en chef
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A en croire une nouvelle étude, publiée dans Environmental Health Perspectives, grandir près de la nature est bénéfique pour le cerveau des enfants. Cela leur permettrait d’avoir de meilleures fonctions cognitives et d’être plus attentifs. Explications.

Vivre au vert améliorerait le développement cérébral des enfants. C’est en effet ce qu’avance une étude publiée dans Environmental Health Perspectives et dirigée par l'Institut de Barcelone pour la Santé Globale (ISGlobal).
Pour dresser ce constat, les chercheurs ont suivi plus de 250 écoliers. Ils ont analysé l’exposition aux espaces verts résidentiels des jeunes participants grâce à des données satellitaires, et l’anatomie de leur cerveau par IRM.
Résultats : les enfants entourés de nombreux espaces verts présentaient des volumes plus importants de matière blanche et grise dans certaines zones du cerveau. Ils affichaient ainsi de meilleures fonctions cognitives. "C'est la première étude qui évalue l'association entre l'exposition à long terme aux espaces verts et la structure du cerveau", explique le Dr Payam Dadvand, chercheur à l'ISGlobal.

"Nos résultats suggèrent que l'exposition aux espaces verts tôt dans la vie pourrait entraîner des changements structurels bénéfiques dans le cerveau."

Des enfants plus attentifs

L'inattention des enfants et leur mémoire de travail (mémoire à court terme permettant de stocker et analyser des informations pendant plusieurs secondes) ont également été évaluées à l'aide de tests. Les écoliers vivant à proximité de la nature avaient une meilleure mémoire de travail et attention.
Selon les scientifiques, les espaces verts pourraient favoriser la restauration psychologique des petits, tout en les incitant à faire de l’exercice, des découvertes, à être créatifs… Autant d’éléments qui influenceraient positivement les différents aspects du développement cérébral. Sans oublier que les zones plus vertes ont souvent des niveaux plus faibles de pollution atmosphérique et de bruit, ce qui a des avantages indirects sur le développement du cerveau.

"Cette étude est une nouvelle preuve que l'exposition précoce aux espaces verts et à d'autres facteurs environnementaux peut exercer des effets mesurables et durables sur notre santé tout au long de la vie", expliquent les experts.

Vers une urbanisation plus verte

Si les chercheurs précisent que d’autres études sont nécessaires pour confirmer leur thèse, ils préconisent la mise en œuvre d’une urbanisation davantage axée sur l’aménagement d’espaces verts. "Cette recherche conforte les données existantes sur les avantages de la transformation de nos villes en améliorant l'accès à l'environnement naturel", concluent-ils.

Source : UCLA Fielding