La consommation d’aliments en conserve perturbe la digestion

boîte de conserve
Les aliments en conserve perturbent la digestion
Par Elodie-Elsy Moreau publié le
Rédactrice en chef
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Une étude américaine, publiée en mars dernier dans la revue Food and Function, révèle que l’oxyde de zinc contenu dans les aliments en conserve modifie la façon dont l’intestin absorbe les nutriments.

Vous manquez de temps pour cuisiner ou êtes fatigué pour vous mettre aux fourneaux ? Evitez les boîtes de conserve ! Celles-ci impacteraient notre système digestif. En cause : l’oxyde de zinc, sous forme de nanoparticules, présent dans ces contenants, permettant notamment la bonne conservation des aliments. C’est en effet ce que révèle une nouvelle étude, menée par des chercheurs américains de l’université de Binghamton, et dont les résultats viennent d’être publiés dans la revue Food and Function.

Un taux d’oxyde de zinc excessif

Il existe peu d'informations sur la quantité de nanoparticules de zinc présente dans les emballages alimentaires, indique les chercheurs. Ces derniers ont donc voulu répondre à cette interrogation. Ainsi, ils ont sélectionné les aliments naturellement pauvres en zinc, mais généralement emballés dans des conserves : le thon, le maïs et les asperges.
D’après leurs données, le zinc présent dans les échantillons est environ cent fois plus élevé que l'apport nutritionnel recommandé.

Les cellules intestinales affectées

Les chercheurs ont ensuite étudié, dans un modèle intestinal in vitro, l'effet de cette exposition sur le tube digestif. Pour ce faire, ils ont mis en culture cellulaire un modèle d’intestin grêle. Celui-ci a ensuite été exposé à des doses physiologiquement réalistes de nanoparticules d’oxyde de zinc, puis une simulation de digestion a été réalisée. L'absorption et /ou le transport du fer, du zinc, du glucose et des acides gras ont été mesurés avant et après l'exposition aux nanoparticules en question.
Résultat : les chercheurs ont observé une diminution de 75 % du transport du fer et une diminution de 30 % du transport du glucose suite à l'exposition aux nanoparticules.

"Les nanoparticules ont tendance à se fixer sur les cellules représentant le tractus gastro-intestinal et à provoquer un remodelage ou une perte des microvillosités, les fins prolongements de cellules aidant à augmenter la surface disponible pour l'absorption", explique Gretchen Mahler, l’auteure principale de l’étude.

Les cellules intestinales affectées

Les chercheurs ont ensuite étudié, dans un modèle intestinal in vitro, l'effet de cette exposition sur le tube digestif. Pour ce faire, ils ont mis en culture cellulaire un modèle d’intestin grêle. Celui-ci a ensuite été exposé à des doses physiologiquement réalistes de nanoparticules d’oxyde de zinc, puis une simulation de digestion a été réalisée. L'absorption et /ou le transport du fer, du zinc, du glucose et des acides gras ont été mesurés avant et après l'exposition aux nanoparticules en question.
Résultat : les chercheurs ont observé une diminution de 75 % du transport du fer et une diminution de 30 % du transport du glucose suite à l'exposition aux nanoparticules.

 

Sources :
Abstract : ZnO nanoparticles affect intestinal function in an in vitro model
www.binghamton.edu

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