La pollution de l'air causerait un diabète sur sept

La pollution de l'air causerait un diabète sur sept
La pollution de l'air cause le diabète
Par Cécilia Ouibrahim publié le
Journaliste

Dans une étude américaine publiée le 30 juin dernier, des chercheurs estiment qu’un cas de diabète sur sept est dû à la pollution de l’air. Une révélation à couper le souffle !

Publiée le 30 juin dans la revue The Lancet Planetary Health, une étude américaine affirme que l’air pollué peut rendre diabétique. La pollution atmosphérique aurait causé l’apparition de plus de 3 millions de nouveaux cas de diabète dans le monde en 2016, soit 14 % selon les auteurs de l’étude, exerçant dans la faculté de médecine Washington à Saint-Louis (États-Unis). Si des recherches antérieures ont d’ores et déjà alerté sur un éventuel lien entre pollution atmosphérique et diabète, les chercheurs américains pointent du doigt les particules fines polluantes PM2,5.

Diabète et pollution de l’air : “un lien significatif”

Après avoir examiné les données médicales d’environ 1,7 million anciens combattants américains pendant plus de huit ans, les chercheurs se sont aperçus que la pollution causait des inflammations et nuisait gravement à la production d’insuline. 
Si aucun des participant ne souffrait de diabète au début de l’étude, la pollution de l’air à laquelle ils étaient régulièrement exposés les a rendu diabétiques.

Pour expliquer ce phénomène, les scientifiques ont établi un modèle statistique qui confirme “le lien significatif entre pollution de l'air et diabète”, a affirmé dans un communiqué le professeur de médecine Ziyad Al-Aly. Le chercheur alerte également sur la manipulation des lobbies économiques qui "affirment que les niveaux autorisés de rejets de polluants dans l’atmosphère devraient être relevés". En réalité, les niveaux actuels “ne sont pas sains” et doivent être abaissés selon cet expert. D'où l’importance de lutter contre la pollution atmosphérique, plus forte dans les pays où la réglementation est moins stricte ou moins respectée tels que “l’Inde, la Papouasie-Nouvelle-Guinée, l'Afghanistan et le Guyana” selon les auteurs de l’étude. À l’inverse, ils citent en exemple la Finlande, l’Islande ou encore la France, où il est possible de contrôler l’air que l’on respire en temps réel grâce à cette carte interactive.


Sources :
AFP/Relax News
Franceinfo