Le sexe est vraiment bon pour le moral… en général !

Couple épanoui lit
Sexe, bien-être et dysphorie post-coïtale
Par Elodie-Elsy Moreau publié le
Rédactrice en chef
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Des chercheurs américains viennent de démontrer qu’avoir des rapports sexuels réguliers et satisfaisants pouvait impacter positivement l’humeur et le bien-être.

La sexualité est rarement prise en compte dans les études concernant le bien-être et le moral des individus. Et pourtant, elle ne serait pas étrangère à notre épanouissement. C’est ce que confirment des chercheurs américains. Ces derniers ont étudié la corrélation entre l’activité sexuelle, la qualité des rapports et le bien-être (affect positif, affect négatif, signification dans la vie). Car si l’on sait déjà que lors d’un rapport sexuel, le cerveau libère de la sérotonine et de la dopamine (hormones du plaisir) mais aussi des endorphines, favorisant la relaxation et l'endormissement, les effets positifs de l’acte dureraient jusqu’au lendemain. D’après les résultats des scientifiques, publiés dans la revue Emotion, faire l’amour a surtout une influence sur notre humeur du jour suivant.
Et plus on prend de plaisir, plus on a le moral ! En effet, un plaisir sexuel et une intimité plus élevés étaient associés à un effet positif plus important le jour suivant. Pour dresser leur constat, les chercheurs ont suivi 152 étudiants de l’Université George Mason. Ces derniers ont tenu un journal quotidien sur une période de trois semaines. Les chercheurs ont ainsi pu analyser la fréquence et la qualité de leur activité sexuelle, leur humeur et le sens qu’ils accordaient à la vie.

C’est le sexe qui influe sur l’humeur et non l’inverse

Le professeur de psychologie Todd Kashdan et son équipe ont aussi constaté que c’est précisément le sexe qui influe sur le sentiment de bien-être, et non le contraire.

"Lorsque la direction inverse a été testée, le bien-être ne prédisait pas l'activité sexuelle, le plaisir ou l'intimité du lendemain. Ces résultats suggèrent que la présence et la qualité de l'activité sexuelle mènent à des gains de bien-être le lendemain".

Pour les auteurs de l’étude, l’activité sexuelle est donc un facteur à prendre en compte dans les différentes recherches sur le bien-être. Notez d’ailleurs, qu’en fonction de votre âge, vous êtes plus à même d’avoir un orgasme selon l’heure choisie. En 2015, le Dr Paul Kelley, expert du sommeil à l’Université d’Oxford (Royaume-Uni), indiquait dans les colonnes du Daily Mail que notre horloge biologique évoluait avec le temps. Il précisait à quelle heure pratiquer les activités de vie quotidienne, les relations intimes également. Ainsi, il conseillait aux trentenaires de se lever vers 8h du matin, et de faire l’amour dès le réveil ! A la quarantaine, mieux vaut, selon lui, faire l’amour vers 22 heures. A la cinquantaine, il recommandait un lever vers 7h et un coucher aux alentours de 22h30 juste après un câlin. A bon entendeur…

"Lorsque la direction inverse a été testée, le bien-être ne prédisait pas l'activité sexuelle, le plaisir ou l'intimité du lendemain. Ces résultats suggèrent que la présence et la qualité de l'activité sexuelle mènent à des gains de bien-être le lendemain".

Le blues d'après l'amour

Si une relation sexuelle épanouie impacte, en général, favorablement notre santé mentale et la satisfaction personnelle, le cas inverse peut aussi se produire. Certaines personnes peuvent éprouver ce que l’on appelle la "dysphorie post-coïtale". Ce phénomène qui touche les femmes, mais aussi les hommes, d’après une récente étude australienne et menée sur plus de 1200 hommes originaires d'Australie, des Etats-Unis, du Royaume-Uni, de Russie, de Nouvelle-Zélande ou encore d'Allemagne, se caractérise par un profond sentiment de mélancolie. Celui-ci survient entre cinq minutes et deux heures après un rapport sexuel. Tristesse, irritabilité ou même pleurs peuvent alors suivre l’acte sexuel. Autant de choses pouvant affecter la relation de couple surtout si ces symptômes sont récurrents. D’après les auteurs de l’étude "les raisons sont multifactorielles, y compris dues à des facteurs biologiques et psychologiques". Il faut dire que les causes de la dysphorie post-coïtale sont mal connues. Pour l’homme, certains scientifiques avancent que ce sentiment de tristesse est lié à l’épuisement du corps après l’orgasme. Mais la complicité des conjoints jouerait aussi. "Il a été établi par exemple, que les couples qui discutent, s’embrassent et se câlinent après un rapport sexuel, ressentent une plus grande satisfaction sexuelle et relationnelle", précisent les chercheurs australiens. D’où l’importance de ne pas lésiner sur les caresses ou de communiquer avec son partenaire. Et n’hésitez pas à consulter un spécialiste si le problème persiste.

 

Sources : 
Revue Emotion
Daily Mail
www.ncbi.nlm.nih.gov
www.tandfonline.com