Pétition anti-gaspi : DDM, DLC, savez-vous vraiment quand vos aliments sont périmés ?

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Dates de péremption : DDM, DLC, quand les aliments sont-ils périmés ?
Par Elodie-Elsy Moreau publié le
Rédactrice en chef
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Comment interprétez-vous les différentes dates de péremption ? Afin de mieux informer les consommateurs, la start-up Too Good To Go lance une pétition afin que les industriels revoient les DDM, autrement dit les dates de durabilité minimale sur les aliments. Une mention trop souvent confondue avec la date limite de consommation et responsable de gaspillage alimentaire.

Too Good To Go est une application mettant en relation des commerçants cherchant à vendre leurs invendus, destinés à être jetés, avec des millions d'utilisateurs en quête d'aliments, encore consommables, à bas prix. Aujourd'hui, les fondateurs de la start-up poursuivent leur lutte anti-gaspi et lancent une pétition afin que les industriels modifient leurs pratiques en matière d’étiquetage de date de péremption. Le but : réduire la quantité d’aliments gaspillés. 

La date de durabilité minimale en question

Chaque année en France, 10 millions de tonnes de nourriture finissent à la poubelle. En cause notamment, les dates de péremption. Celles-ci représentent 20 % du gaspillage dans les ménages et sont parfois mal comprises des consommateurs. En effet, il existe deux types d’indication : les DLC (à consommer jusqu’au) et les DDM (date de durabilité minimale ou à consommer de préférence avant). Sur son site, la DGCCRF souligne d'ailleurs  que "les denrées dont la DDM est dépassée peuvent être consommées sans risque par le consommateur" si "leur emballage n’ait pas été altéré". Or, selon Too Good To Go, les DDM poussent "à un gaspillage inutile et incite à jeter des produits toujours consommables". Comme la start-up le précise sur change.org "une DDM signifie que si le produit peut changer d’aspect après la date de péremption (texture, couleur...), il ne présente pas de risques pour la santé".

Une mention plus claire pour le consommateur

Too Good To Go propose tout simplement une révision de la sémantique utilisée pour la désignation des DDM. Son souhait ? Ajouter à la mention, "A consommer de préférence avant", l’indication "mais toujours bon après / mais aussi après" de manière à inciter les consommateurs "à faire appel à leurs sens pour déterminer la durée de vie d’un produit. Goûtez, sentez, observez avant de jeter !".
Ce système est déjà effectif en Norvège où plusieurs industriels inscrivent désormais cette information sur leur packaging.
Afin que les choses évoluent tout autant en France, Too Good To Go appelle les consommateurs  à interpeller les marques sur les réseaux sociaux via le hashtag "@nom de la marque #changetadate" et à signer leur pétition. Celle-ci a déjà recueilli près de 2000 signatures.

 

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