Pamela Anderson en cage pour dénoncer les souffrances animales
La star d'Hollywood Pamela Anderson et l'écologiste politique français Yannick Jadot, entre autres, se sont laissés enfermer tour à tour mercredi dans une cage à Paris pour dénoncer les maltraitances infligées aux animaux d'élevage et soutenir une pétition européenne dévoilée par l'association CIWF.
"Je vis en France depuis peu mais la défense des animaux me touche partout où je suis", a témoigné l'actrice américaine depuis la place de la République à Paris. "Personne ne peut supporter d'être en cage plus de quelques minutes alors que ces animaux y vivent toute leur vie. C'est inhumain".
Face à une trentaine de personnes, Pamela Anderson, en robe à fines rayures bleues et lunettes de soleil, a pris la pose derrière les barreaux.
"Il nous faut un million de signatures en un an dans sept Etats membres pour mettre fin aux souffrances animales", a déclaré Léopoldine Charbonneaux, la directrice de CIWF (Compassion in World Farming). "Une vie en cage, c'est une vie de souffrances. Mettre fin aux cages ébranlera un élevage industriel qui n'est ni durable, ni moralement acceptable et représente une aberration économique".
"99 % des truies et 97 % des lapins élevés en cage"
Derrière l'empilement de cagettes qui servent de pupitre, un écran géant a diffusé en boucle des images d'animaux et un dessin animé pendant que des militants remettaient badges et tracts aux passants. Les signataires de la pétition se sont succédés dans trois cages. Dans l'une d'elle, une jeune femme déguisée en lapin rose a tenu une affiche affirmant qu'"en France, 69 % des poules, 99 % des truies et 97 % des lapins sont élevés en cage".
La pétition, lancée mercredi sous forme d'une Initiative citoyenne européenne (ICE), est soutenue par plus de 130 ONG. Si la pétition aboutit, la Commission européenne devra prendre officiellement position, en vue d'abolir l'utilisation des cages.
Plusieurs personnalités politiques étaient également présentes
"La question de l'élevage industriel était la pièce manquante qui a permis de voir de l'intérieur la souffrance animale", a ainsi estimé M. Jadot, tête de liste EELV (écologiste) aux prochaines élections européennes. "La torture est monnaie courante dans ces élevages concentrationnaires. Tout le monde est prêt à en sortir mais le gouvernement refuse, par lâcheté, médiocrité et malgré les engagements du président de la République" française Emmanuel Macron.