Tout savoir lorsqu’on adopte une poule

Tout savoir lorsqu’on adopte une poule
Tout savoir lorsqu’on adopte une poule
Par Mathieu Doutreligne publié le
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Avoir une ou plusieurs poules, vous y pensez depuis longtemps. Le problème est que vous n’avez pas encore franchi le pas, soit par procrastination ou manque d’informations. Où l’acheter ? À quel prix ? Quelle race choisir ? Cet article vous apportera toutes les réponses.

Pour certains, avoir une poule c’est tendance, pour d’autres c’est simplement pratique. Pratique pour avoir des oeufs frais régulièrement, éliminer ses déchets organiques ou adopter un animal et voir s’émerveiller la vie. Chacun ses arguments. Quoi qu’il en soit, certains points essentiels sont à connaître.

Où acheter une poule ?

Il est fréquent de trouver des poules à vendre sur les marchés à la campagne. Si ce n’est pas le cas chez vous, renseignez-vous sur les marchés aux volailles ou demandez aux agriculteurs qui, soit en vendent eux-mêmes, soit vous redirigeront facilement. Les poules vivantes sont également faciles à trouver dans les jardineries/animaleries/pépiniéristes.
Si vous recherchez certaines races précises et que vous n’avez pas d’autres choix que de passer commande sur internet (qu'on déconseille fortement au passage), ne faites confiance qu’à France Express, le seul transporteur agréé pour les animaux vivants. Votre animal voyagera en caisse et ne pourra pas être retourné à l’expéditeur.

Combien en adopter ?

Peu importe vos besoins, n’en achetez jamais qu’une seule. La poule est un animal sociable et elles seront toujours plus heureuses à deux, au minimum. Adopter trois ou quatre poules est recommandé pour les besoins d’une vie en couple, pas forcément plus. En famille nombreuse par contre, une dizaine de volailles assurera une belle production et émerveillera les plus petits.

Outre ces éléments, n’oubliez pas qu’adopter des poules implique de construire ou d’acheter un poulailler équipé d’un abreuvoir et d’un mangeoire. Cela requiert également un minimum d’espace extérieur pour pouvoir les laisser gambader. Elles ont besoin d’au moins 4m² chacune et plus en fonction de vos possibilités.

Quelle race privilégier ?

Choisir la race de sa poule est essentiel, car chacune possède des caractéristiques différentes. L’aspect physique est le plus facilement remarquable. Pour commencer, demandez-vous pourquoi vous souhaitez adopter une poule. En fonction de vos besoins, certaines races seront privilégiées quand d’autres seront écartées. Il en existe quatre différentes : les poules pondeuses, les couveuses, les poules à chair et celles d’ornement.

Durant leurs premières années, les pondeuses peuvent donner presque un oeuf par jour, 300 sur une année. Les autres races donnent en général entre 150 et 200 oeufs par an. Il existe des races fermières comme la poule rousse, la noire cuivrée, la blanche herminée et des races rustiques qui reviennent à la mode pour la sauvegarder de la biodiversité et grâce à leur résistance élevée. On pense à la coucou de Rennes, la crèvecoeur, la gauloise, la marans cuivrée ou la géline de Touraine.

Combien ça coûte ?

On attend tout et son contraire sur le prix d’une poule. En général, il varie entre 10 et 40 euros en fonction de plusieurs paramètres. Les poules les moins chères seront celles vendues par des particuliers issues de races fermières. Il est facile de trouver une poule rousse pour 10-15 euros. Le prix montera à 20 euros environ si vous l’achetez en animalerie et grimpera entre 30 et 40€ pour une race rare issue d’un élevage artisanal.
Si vous avez un certain nombre de poules et que vous souhaitez mettre un peu d’ordre dans le poulailler en adoptant un coq, son prix est plus élevé et variera selon les mêmes critères. Comptez globalement entre 15 et 50 euros.

Comment la choisir ?

Vous les voyez s’agiter devant vous, toutes plus belles les unes que les autres, sans savoir laquelle choisir. N’hésitez pas à demander conseil au vendeur et faites attention à l’aspect de l’animal. Un plumage brillant et une crête bien rouge sont des signes de bonne santé (sauf si la poule est très jeune). Demandez également les différents vaccins reçus, ils sont obligatoires au cours des premiers mois.

Quel âge minimum ?

Il est recommandé de ne pas choisir de poussins, mais des poules de 5-6 mois, c’est-à-dire l’âge à partir duquel elles commencent à pondre. Les variétés plus rustiques, dites lourdes, pondent un peu plus tard vers l’âge de 7-8 mois.
En général, une poule pond régulièrement jusqu’à ses trois ans. Ensuite, elle s’essouffle un peu et réduit le rythme. Les oeufs sont moins fréquents, mais toujours aussi bons. Une poule peut vivre environ dix ans et sera utile pour réduire le volume des déchets organiques même si elle ne pond plus.

Comment la nourrir ?

Épluchures, restes alimentaires, surplus du potager, une poule est omnivore et peut ingérer 100 kilogrammes de déchet par an. En bonus, n’hésitez pas à leur donner des graines qu’elles adorent picorer et laissez les se promener librement au jardin. Elles se régaleront d’insectes et de vers.

De par sa richesse en azote, les fientes de poules sont excellentes pour le potager, le jardin ou les plantes d’ornement. Une belle contrepartie pour avoir recyclé vos déchets alimentaires. La nature est cyclique.

 

Si vous souhaitez aller plus loin sur le sujet, connaître encore plus en détail les subtilités liées à l’élevage de poule, de nombreux ouvrages se consacrent à ce sujet.

Pour n’en citer qu’un, nous vous conseillons la lecture du livre de Patricia Beucher “Choisir et élever ses poules” paru aux éditions Larousse et disponible à 14,95 euros.