Le miel, nouveau traitement contre la prolifération de certains cancers ?

Le miel, nouveau traitement contre la prolifération de certains cancers ?
Le miel, nouveau traitement contre la prolifération de certains cancers ?
Par Cécilia Ouibrahim publié le
Journaliste
28184 lectures

Si le miel est utilisé dans de nombreux remèdes de grands-mères, son action pourrait également porter ses fruits dans le traitement de certains types de cancers. Explications.

Déjà vanté dans l’apiculture, notamment pour ses bienfaits sur les organes des sens, ce miel, produit à partir du nectar des fleurs de l’arbousier, aurait des vertus antitumorales. Des scientifiques des universités de Vigo, de Grenade (Espagne) et de l'Université polytechnique des Marches (Italie) suggèrent que ce miel peut être un traitement efficace contre le cancer du côlon. 

Les cellules cancéreuses détruites

Le miel d’arbousier inhiberait la prolifération des cellules cancéreuses, selon l’étude européenne publiée dans le Journal of Functional Foods. Les chercheurs ont analysé des cellules tumorales en laboratoire et ont incorporé des échantillons de miel d’arbousier dans certaines d’entre elles. Résultat : la substance sucrée bloque le cancer. En effet, les lignées cellulaires étudiées, qui présentaient un cancer du côlon, ont rapidement été traitées via ce procédé. 
Le potentiel antitumoral du miel consiste à bloquer le cycle cellulaire en régulant certains gènes, notamment la cycline. 
Les composés du miel permettent également d’éliminer le récepteur du facteur de croissance épidermique des cellules, essentiel pour leur survie. La migration cellulaire est alors inhibée et les cellules contaminées détruites. 

Adopter un régime alimentaire sain 

En plus d’inhiber la prolifération des cellules cancéreuses, les propriétés antitumorales du miel d’arbousier se révèlent dans d’autres plans d’action. Il permet de diminuer certains facteurs de transcription, d’inhiber l'activité de certaines enzymes et de réduire la glycolyse des cellules tumorales. Ces résultats n’ont pas été notés sur les lignées de cellules saines. 
"S’il n’est pas encore possible de parler de traitement curatif ou sûr du cancer colorectal, c’est un point de départ pour évaluer ses possibles effets et les principaux mécanismes moléculaires par lesquels il les exerce", conclut l’auteur principal, Maurizio Battino.
Selon Santélog, journal des professionnels de santé, "à ce stade prometteur, des bénéfices possibles de composés bioactifs naturels, présents dans un régime alimentaire sain, équilibré sur la prévention et le contrôle de maladies aussi critiques que ce type de cancer" sont également à prendre en compte. 
D’où la nécessité d’adopter une alimentation saine et de se tourner, quand c’est possible, vers la nature pour traiter ses maux.