Voyage écolo : le glamping, plus qu’une simple mode

Voyage écolo : le glamping, plus qu’une simple mode
Voyage écolo : le glamping, plus qu’une simple mode
Par Claire Villard publié le
Journaliste indépendante
4163 lectures

Exit les mobil-homes beige en PVC, pas toujours esthétiques dans le paysage, ni très écolo. Désormais, les établissements de plein air se dotent de locatifs estampillés "glamping", pour un séjour à la fois proche de la nature et tout confort.

Le terme "glamping", contraction de "glamour" et de "camping" est apparu dans le monde anglo-saxon dans les années 2000, avant de se diffuser un peu partout en Europe. Le mot "glamour", évoquant le charme et la sensualité, est cependant quelque peu abusif pour décrire cette manière de partir en vacances, dans la mesure où, si certains hébergements se prêtent à merveille à un séjour romantique, le glamping se pratique tout aussi bien en famille ou entre amis. Ce tourisme se veut à la croisée des genres : proche, parfois même très proche, de la nature, et en même temps confortable. Entre le bivouac et l’hôtel ? Presque !

Nuits insolites

Lorsque la mode débarque en France, elle se confond avec celle des hébergements insolites. Au départ, les structures de tourisme surfant sur cette tendance proposent des nuits dans des cabanes perchées, dans des bulles transparentes pour un effet "belle étoile" mais bien au chaud, dans des yourtes, des roulottes, des pigeonniers… L’idée est de s’offrir une ou deux nuits de déconnexion totale, dans de petits nids aménagés et décorés avec goût. Du haut de gamme le plus souvent.

Mais depuis quelques années, les campings traditionnels proposent eux aussi, et à des tarifs moindres, des expériences similaires. L’objectif, pour eux, reste bien sûr de diversifier leur offre et de séduire un plus large public, mais également d’opérer un virage vert, en misant sur les préoccupations environnementales de leurs clients potentiels.

Matériaux naturels et produits sains

En s’inspirant du glamping, les hôtelleries de plein air installent ainsi de grandes tentes et des cabanes sur pilotis : un système idéal puisqu’il permet de limiter l’impact de l’habitat sur le sol. Côté matériaux, des toiles en guise de murs, pour une sensation de proximité avec les éléments, et évidemment, beaucoup de bois. Le plus écolo : des essences locales et l’usage de peintures et traitements sans danger pour l’homme ni la nature.

Si comme les glampeurs avertis vous ne souhaitez pas sacrifier l’éthique au profit du confort, guettez les labels comme "Clef verte". Celui-ci, pour s’acquérir, demande aux structures de répondre à un nombre de critères importants, depuis l’absence de produits phytosanitaires pour l’entretien des espaces verts, jusqu’aux produits locaux et de saison au restaurant, le tri des déchets et les activités proposées en lien avec la nature. Une vraie garantie.

Une forme d’éco-tourisme

Le camping Saint-Louis, dans le Lot-et-Garonne, a coché toutes les cases. Il est l’exemple même de l’établissement familial qui a su surfer sur les bonnes pratiques glamping. "Lorsque nous avons repris ce camping, en 2011, nous voulions donner du sens à notre activité, en faisant du slow tourisme ", explique Nora Dumortier, co-gérante aux côtés de son mari François. Ils ouvrent après deux ans de travaux. "Nous avons notamment une belle piscine biologique qui donne sur le lac de Lamontjoie, de grands arbres pour des espaces ombragés. Et j’adore les fleurs, alors j’en ai mis partout ! " Dans cet écrin de verdure, les vacanciers ont le choix entre différents habitats, notamment des tentes tipis, "peu chères, et très appréciées des familles qui vont au parc Walibi, juste à côté." Mais surtout, leur cabane flottante, assurément leur proposition la plus "glam", fait le bonheur des amoureux qui peuvent, l’espace de quelques heures, naviguer comme bon leur semble et en toute sécurité sur le lac. En option : pétales de roses et coupes de champagne...

La proximité avec le client et le service aux petits oignons fait souvent partie du cahier des charges de ces établissements, qui misent sur la qualité plutôt que sur le nombre de cabanes ou d’emplacements. Pour autant, aujourd’hui, même les grandes chaînes de camping (Yelloh, Campéole…) se mettent aux offres glamping. On retrouve à leurs catalogues, outre les locatifs standards, des tentes safari, des lodges, ou des "coco sweet", formules économiques entre la tente et le mobil-home. Preuve que le glamping est plus qu’une mode et certainement pas réservé aux bobos en mal de verdure. Il s’agit d’une forme à part entière d’éco-tourisme, et peut-être, tout simplement, l’avenir du camping traditionnel.

 

Plus d’infos :

Le site glamping.fr recense un grand nombre d’établissements proposant des séjours glamping partout en France.
Découvrez également les informations sur le camping de Nora et François à Lamontjoie ici