Eau du robinet contaminé : la préfecture de Paris dément

Eau du robinet contaminé : la préfecture de Paris dément
Eau du robinet contaminé : la préfecture de Paris dément
Par Cécilia Ouibrahim publié le
Journaliste
1283 lectures

Alors qu’une association a récemment alerté sur la présence de substances radioactives dans l’eau du robinet de plus de 6 millions de Français, la préfecture de Paris et le service public de l’eau démentent.

L'association pour le contrôle de la radioactivité dans l'Ouest (ACRO) a alerté, mercredi 17 juillet, sur une "contamination" radioactive de l'eau potable alimentant 6,4 millions de personnes en France. Le laboratoire a notamment dénoncé la présence de tritium, un isotope radioactif rejeté par les centrales nucléaires. Si l’association a reconnu dans son communiqué qu'"aucune valeur ne dépasse le critère de qualité de 100 Bq/L instauré par les autorités sanitaires", celle-ci a dénoncé les rejets des centrales nucléaires en révélant une carte des zones les plus contaminées. Face à ces rumeurs de pollution de l’eau potable, la préfecture de Paris a réfuté, le 19 juillet dernier sur Twitter, tout "risque pour la santé publique" à consommer l'eau du robinet de la capitale.

Un démenti catégorique sur Twitter

La préfecture d'île-de-France a catégoriquement démenti tout "risque pour la santé publique" à consommer l'eau potable de la capitale, à la suite de rumeurs faisant état d'une alerte à la pollution au tritium.
 

"Démenti sur la présence de tritium dans l'eau potable : aucun arrêté préfectoral n'a été pris par le préfet de Paris. Les valeurs observées à ce jour ne montrent pas de risque pour la santé publique. L'eau du robinet peut donc être consommée sans restriction", assure donc la préfecture sur Twitter. 

Une prétendue infirmière à l’origine de la rumeur 

Pour récuser la rumeur, les autorités dénoncent une “fausse information” qui aurait été lancée par le message d’une femme sur les réseaux sociaux, affirmant être infirmière dans un hôpital parisien et évoquant la présence de "titanium" dans l'eau. La plaignante avait également évoqué la mise en place d’un arrêté préfectoral.

"Nous n'avons évidemment reçu aucun arrêté d'aucune sorte relatif à une contamination de l'eau", a affirmé samedi à l'AFP l'Assistance publique des hôpitaux de Paris (AP-HP), qui indique avoir "reçu beaucoup d'appels inquiets notamment dans les SAMU". 

Quant à l'auteure du message original, "nous ne savons pas et nous ne pouvons pas connaître l'identité de cette personne qui a propagé cette rumeur en se disant infirmière de l'AP-HP", a indiqué l'organisme, "et compte tenu du fait que nous sommes mis en cause, nous nous réservons le droit de porter plainte et de donner une suite judiciaire".

"Pour nous ce n'est que fausse information", a conclu la préfecture, "et l'Agence régionale de santé nous confirme qu'il n'y a aucun problème dans les valeurs constatées".

Une qualité de l’eau “irréprochable”

De son côté, le service public de l’eau (SEDIF), affirme dans un communiqué publié le 19 juillet, que la qualité de l’eau produite dans ses usines de potabilisation est "irréprochable" et "parfaitement conforme à la réglementation".
"L’eau du robinet, la plus contrôlée de France, peut être consommée sans risque", poursuit l’organisme. Et d’ajouter : "Les eaux produites par le SEDIF satisfont aux exigences du Code de la Santé Publique, tout particulièrement en termes de surveillance de la radioactivité dans l’eau (notamment la mesure du tritium)". Le SEDIF vante également des contrôles encadrés de la radioactivité de l’eau prévus par la réglementation sanitaire, notamment avec la mise en place d’une balise sur la Seine pour mesurer en permanence la radioactivité du fleuve. 
"L’être humain est exposé en permanence à une radioactivité naturelle", conclut le SEDIF.

Source(s):
  • Communiqué de presse - SEDIF
  • AFP/Relaxnews