Du bisphénol A en quantité retrouvé dans des chaussettes pour bébés

chaussettes pour bébé
Des pertubateurs endocriniens retrouvés dans les chaussettes pour bébés
Par Elodie-Elsy Moreau publié le
Rédactrice en chef
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Sous leur adorable apparence, les petites chaussettes pour bébés contiendraient des taux importants de bisphénol A. C’est en effet le constat dressé par une équipe de chercheurs espagnols.

L’exposition aux perturbateurs endocriniens est un véritable fléau. Présents dans les produits d’hygiène, du quotidien, l’alimentation ou encore l’environnement, s’en préserver est un véritable casse-tête, notamment lorsqu’il s’agit des enfants. Alors que la toxicité des substituts au bisphénol A, notamment présents dans la composition des biberons, a récemment été révélée, des chercheurs de l’université de Grenade, en Espagne, ont découvert que la layette pour bébés n’est pas exempte de produits controversés.

Pour la première fois, des chercheurs ont observé que la majorité des chaussettes destinés aux 0-4 ans contenaient des substances nocives pour la santé. Leurs résultats ont été publiés dans la revue Environnemental International. Après avoir analysé les composants de 32 paires, du bisphénol A et des parabens ont été retrouvés dans 90 % d'entre elles. Une exposition inquiétante, d’autant que les jeunes enfants portent régulièrement leurs pieds à la bouche. Le risque de contamination pourrait donc être multiple, par voie cutanée et buccale.

Différences selon leur provenance

Les lots de chaussettes, composées de coton, polyamide, polyester, élasthanne ou de spandex, provenaient de trois types de commerces : un détaillant discount local, un détaillant international et d’une marque de vêtements de grande distribution. Et la teneur en produits chimiques des modèles variait selon les points de vente.

Ainsi, la marchandise provenant du magasin local présentait un taux de BPA 25 fois supérieur à celui mesuré dans les chaussettes vendues par le détaillant international ou par la marque de grande distribution. Par ailleurs, 94 % des produits affichaient un taux supérieur au seuil fixé par l'Union européenne pour les jouets (0,1 ppm). Des parabens comme l'éthylparabène et le méthylparabène ont aussi été retrouvés. Néanmoins, les concentrations étaient moins importantes, et les niveaux assez semblables d’un commerce à l’autre.

Différences selon leur provenance

Les lots de chaussettes, composées de coton, polyamide, polyester, élasthanne ou de spandex, provenaient de trois types de commerces : un détaillant discount local, un détaillant international et d’une marque de vêtements de grande distribution. Et la teneur en produits chimiques des modèles variait selon les points de vente.

Rappelons que les perturbateurs endocriniens sont suspectés de favoriser certains troubles génito-urinaires et reproductifs, l’obésité, ou encore des cancers hormonaux dépendants. Une exposition dès le plus jeune âge augmente aussi le risque de puberté précoce.

Pour les auteurs de l’étude, des mesures strictes doivent donc être prises par les autorités sanitaires afin d’interdire l’usage de telles substances dans les vêtements pour enfants, surtout ceux portés durant les premiers mois de vie.

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