Inscrire l'urgence climatique dans le Code du Travail : vers un premier écosyndicat ?

salariés au bureau en entreprise
Inscrire l'urgence climatique dans le Code du Travail : l’ambition du premier “éco syndicat”
© Pixabay
Par Elodie-Elsy Moreau publié le
Rédactrice en chef

Une union de syndicats professionnels couvrant le territoire métropolitain et l’outre-mer vient de voir le jour. Son objectif à terme : que la question du climat s'inscrive dans le dialogue social.

De plus en plus de voix s’élèvent afin que la question climatique devienne un socle dans le secteur de l’entreprise. Dans une tribune publiée le 3 mai dernier sur Le Monde, près de 100 dirigeants d’entreprises françaises et internationales appellaient à une mobilisation collective pour faire de la relance économique post Covid-19, un accélérateur de la transition écologique. Dans le même temps, une nouvelle organisation est née, cette fois-ci sous l’impulsion de différents travailleurs "fédérés pour le climat"

Baptisée La Fédération du Printemps écologique, elle est basée, autour de six groupes locaux basés à Lyon, Paris, Bordeaux, Bruxelles, Toulouse et Marseille.

Créer 26 syndicats représentant les différentes branches de l’économie 

Issue d’une association loi de 1901, cette union de syndicats professionnels couvre le territoire métropolitain et l’outre-mer. "Le temps n’est plus à la prise de conscience écologique, mais à l’action collective", peut-on lire sur le site de la Fédération. Le ton est donné.
Les fondateurs ambitionnent de créer dans les mois prochains 26 syndicats pour représenter les différentes branches de l’économie dans un seul objectif : refonder le droit du travail en y inscrivant l’impératif écologique dans le dialogue social.

Concilier impératif écologique et justice sociale

"Le contrat social a marqué le commencement des sociétés. Désormais, face aux dérèglements écologiques causés par l’industrie humaine, un nouveau contrat doit être écrit. Un contrat naturel qui, par la sobriété et la modération, redistribue avec équité la puissance entre les êtres humains et la nature", écrivent les fondateurs. "Nous nous engageons dans chaque organisation pour une conversion de l’appareil productif qui concilie Impératif écologique et Justice sociale".

Cela passe notamment par la prévention des pollutions physiques et chimiques de l’air, de l’eau et du sol, la protection de la biodiversité, le développement de l’économie circulaire, le déploiement des énergies propres. "Dans le cadre du travail salarié de millions de citoyens, nous comptons peser sur les décisions et orienter les organisations vers des pratiques sociales et économiques plus justes, vers des choix technologiques, industriels et agricoles plus sains dans une nouvelle relation avec les territoires et les milieux naturels."

Une pétition pour se faire entendre et fédérer

C’est au travers du mouvement Le Printemps écologique que la Fédération souhaite se faire entendre et fonder des communautés dans toutes les entreprises pour accélérer les actions collectives. Pour mettre en lumière ce mouvement, l’organisation a lancé le 1er mai une pétition sur Change.org. Celle-ci a pour l’heure recueillie près de 1700 signatures. 

 

 

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