Chine : retrait du pangolin de la médecine traditionnelle

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Chine : retrait du pangolin de la pharmacopée traditionnelle
© Isaac Kasamani - AFP/Archives
Par La rédaction publié le

La Chine a retiré les ingrédients issus du pangolin de la liste officielle des produits de la pharmacopée traditionnelle, ont annoncé mardi les médias officiels, plusieurs jours après le renforcement des mesures de protection de cet animal menacé d'extinction et soupçonné d'avoir joué un rôle dans la transmission à l'homme du nouveau coronavirus.

Les pangolins retirés de la pharmacopée officielle chinoise

Le pangolin est soupçonné d'avoir été l'hôte intermédiaire qui aurait permis la transmission du nouveau coronavirus de la chauve-souris à l'espèce humaine. Le nouveau coronavirus aurait en effet émergé en 2019 sur un marché à Wuhan où étaient vendus des animaux sauvages vivants, selon des études scientifiques chinoises. 

Face à la pandémie actuelle, ces mammifères ont été retirés cette année de la pharmacopée officielle chinoise, ainsi que des produits comme des pilules fabriquées à base d'excréments de chauves-souris, rapporte le journal Health Times. "Les ressources de la vie sauvage épuisées" sont retirées de la pharmacopée tradictionnelle chinoise, a indiqué le titre, qui n'a pas précisé la raison exacte du retrait des pangolins.

L'animal le plus braconné au monde

Les écailles et ingrédients issus du pangolin atteignent un prix élevé sur le marché noir et sont couramment utilisés par la médecine traditionnelle chinoise, même si les scientifiques indiquent qu'ils n'ont pas de vertus thérapeutiques. Le pangolin est l'animal le plus pourchassé par les braconniers et les trafiquants dans le monde. 

Le pangolin, désormais très protégé en Chine

Vendredi 5 juin 2020, l'administration chinoise des Forêts a annoncé que les pangolins bénéficient désormais du plus haut niveau de protection dans le pays. Une décision qui a été saluée samedi par l'organisation de défense de la nature WWF.

Au cours des derniers mois, la Chine a interdit la vente d'animaux sauvages pour la consommation alimentaire, invoquant le risque de maladies transmissibles à l'homme. Néanmoins, ce commerce reste légal à des fins de recherche scientifique ou pour la médecine traditionnelle.

Avec AFP/Relaxnews

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  • AFP/Relaxnews