Une tortue marine vient pondre ses oeufs sur la plage publique de Fréjus

Une tortue marine vient pondre ses oeufs sur la plage publique de Fréjus
© MARIO LAPORTA - AFP/Archives
Par AFP /Relaxnews publié le

Un tortue marine de l'espèce Caretta Caretta, ou tortue caouanne, est venue pondre ses œufs au beau milieu de la plage des Sablettes, la grande plage publique au cœur de Fréjus (Var), a indiqué lundi le Réseau des tortues marines de Méditerranée française (RTMMF).

Cette ponte, rarissime en France métropolitaine, a eu lieu dans la nuit de vendredi à samedi, a précisé Sidonie Catteau, référente locale du RTMMF et chargée de projet à l'association Marineland, confirmant une information de Var-Matin. "Nous sommes allés nous assurer que la tortue observée sur cette plage avait bien pondu et, effectivement, nous avons vu en déblayant du sable les œufs dans le nid à 20 cm de profondeur", a expliqué Sidonie Catteau, soulignant avoir aussitôt rebouché le nid une fois l'identification effectuée.

Un dispositif de protection a été mis en place autour du nid et le personnel de la ville de Fréjus ainsi que celui de l'agglomération vont se relayer pour assurer la surveillance des lieux.

Un cas rare mais pas inconnu

Les traces d'une autre tortue ont également été observées ce weekend sur une autre plage de Fréjus, mais plus éloignée du centre-ville, à Saint-Aygulf, sans que les équipes de spécialistes dépêchées sur place ne puissent pour autant trouver de nid. En 2016 une tortue caouanne était déjà venue pondre sur cette même plage de Saint-Aygulf. Au bout de deux mois et demi, quatre œufs avaient éclos et les tortues, aidées par les équipes scientifiques, avaient pu gagner la mer.

Le réchauffement climatique à l’origine de cette reproduction

Jusqu’à présent les côtes françaises étaient surtout connues pour être des zones d’alimentation fréquentées par des individus subadultes, et non de nidification. Celles-ci se situent plutôt en Grèce, en Tunisie ou encore en Italie. Mais l'Observatoire des tortues marines de France métropolitaine note une activité de reproduction plus régulière depuis 2016 pour cette espèce protégée. Il en attribue la raison à l’augmentation de la température de surface en Méditerranée française ces dernières années.