Santé : ce champignon serait à l’origine de la maladie de Charcot

champignon
gyromitre géant
© Pixabay
Par Adèle Ndjaki publié le
Journaliste
13685 lectures

Une petite ville de Savoie connaît depuis plusieurs années des cas de sclérose latérale amyotrophique (SLA ou maladie de Charcot). Un récent article paru dans dans la revue “Journal of the Neurological Sciences” met en lumière une nouvelle hypothèse.

Le gyromitre géant pourrait causer la maladie de Charcot. Ce champignon toxique est souvent confondu avec la morille, une congénère comestible. Ces "fausses morilles", connues pour leur toxicité, sont interdites à la vente dans plusieurs pays d'Europe.

Malgré les recommandations sanitaires, ce champignon vénéneux continue d’être consommé dans certaines régions. C’est le cas en Savoie. Une étude menée par des chercheurs du CHU de Grenoble et de l'Université de l'Oregon (aux États-Unis) fait le lien entre la consommation de gyromitres géants et les cas de SLA, également connue sous le nom de  maladie de Charcot, apparus dans les Alpes françaises. En effet, la commune de Montchavin connaît depuis plusieurs années divers cas de SLA. Selon les observations des chercheurs, tous les patients avaient mangé des champignons sauvages. L'étude franco-américaine indique que 14 personnes auraient eu la maladie dans la région entre 1991 et 2013. Un taux vingt fois supérieur à la moyenne française. 

Le résultat de dix années d’enquête

La maladie de Charcot est une affection neurodégénérative (qui touche les neurones moteurs) jusque-là inexpliquée. 

Mais si ce lien est avéré, il s'agira alors d'une découverte majeure. Jusqu'à présent, les effets neurotoxiques à long terme de ce champignon n'étaient pas connus. Cette avancée pourrait contribuer à éliminer certains facteurs de risques alimentaires concernant la maladie de Charcot. Les autorités recherchent  sans attendre l'origine du problème. Les réseaux d’eau, de distributions et de traitements, ont été surveillés et analysés.

Actuellement, les scientifiques sont dans une phase exploratoire, d'autres travaux sont encore nécessaires pour prouver le lien de cause à effet direct avec la toxine.

Source(s):