6 conseils pour une assiette plus écolo

Comment se sentir engagé en mangeant ?
Une assiette locale et de saison, c'est possible !
Par Thomas Louis publié le
Journaliste indépendant

Entre les repas pris sur le pouce, les petits plaisirs que l’on s’accorde et les tentations gourmandes de toutes parts, il n’est pas toujours évident de manger de façon raisonnée. Pourtant, être à l’écoute de notre planète passe aussi par l’assiette, et c'est parfois moins compliqué qu’il n’y paraît ! Voici 6 conseils pour une alimentation plus écologique, avec Fabrice Cravatte, naturopathe et praticien en micronutrition.

Suivre le rythme de la nature

Comment mieux manger au quotidien ?

Cela paraît presque évident, pourtant, aujourd’hui, il est tout à fait possible de trouver des fraises en décembre dans certains supermarchés. Au-delà du goût, qui n’est souvent pas au rendez-vous, consommer des aliments hors-saison a également un coût écologique, compris dans le coût de production, dont le coût final. Dans cette perspective, rien de mieux que d’acheter de saison !  

Pour Fabrice Cravatte, naturopathe et praticien en micronutrition, acheter des aliments de saison « promeut une agriculture plus raisonnée versus une agriculture intensive, plus consommatrice en ressources. Les produits de saison apportent également au corps ce dont il a réellement besoin au bon moment. » N’avez-vous jamais ressenti le besoin de réconfort en hiver ? Les courges sont là pour les potages ! Et un peu de fraîcheur en été ? La pastèque est votre meilleure alliée ! La nature est bien faite, pourquoi ne pas en profiter ?    

De manière générale, Fabrice Cravatte conseille, en premier lieu, d’« augmenter les aliments d'origine végétale (dont lait végétal et protéines végétales). C’est un bon réflexe pour notre santé et pour la planète. »     

Acheter le plus local possible   

Comment apprendre à acheter local ?

Dans le prolongement des comportements responsables, se procurer des produits les plus locaux possible est un réflexe écologique important. En effet, à l’inverse, les produits importés de trop loin ne sont pas sans conséquences sur la planète, et sur la santé !

Fabrice Cravatte, naturopathe et praticien en micronutrition, précise que « outre l'empreinte écologique élevée du transport, des normes écologiques moins strictes, le long voyage réduit très fortement les micronutriments disponibles. Ainsi l'aliment perd une grande partie de sa valeur nutritive. » De mauvaises répercussions sur la santé, une consommation accrue d’énergie, autant de mauvaises raisons pour consommer des aliments venus de loin !  

Avoir une consommation de protéines raisonnée  

Comment réduire sa consommation de protéines ?

Plus que jamais, les protéines sont devenues des outils importants lorsqu’on parle d’écologie. En effet, à l’heure où le végétarisme est plus que jamais mis en lumière, la réduction de consommation de viande ou de poisson est un sujet à mettre sur la table.

S’il ne conseille pas nécessairement de la stopper, Fabrice Cravatte appelle à en réduire la fréquence, afin de privilégier une viande de qualité : « La viande a une empreinte écologique importante, surtout la viande industrielle. Réduire sa consommation a du sens. [Il est utile de] privilégier une viande de qualité biologique et avec des animaux bien élevés (boeuf nourris à l'herbe, sans antibiotiques, sans OGMs, label bleu blanc coeur etc...) chez le boucher ou bien directement chez les producteurs (les livraisons via internet sont très répandues) »  

Dans la même perspective, afin d'avoir une assiette la plus équilibrée possible, le naturopathe et praticien en micronutrition conseiller d’ « augmenter les protéines végétales (noix, légumineuses...) : biologiques, bien trempées au préalable, et bien cuites, celles-ci sont très riches en nutriments, vitamines de qualité. Cette diversification est très importante pour notre corps. »  

Un corps sain, dans une assiette écologique, que demander de mieux ?     

Faire des grosses courses  

Comment moins acheter pour manger mieux ?

Être plus écolo dans l’assiette, ça passe aussi (et surtout) par la manière dont on prépare cette dernière. Et cela commence par les courses ! En effet, nombreuses sont les personnes qui, au milieu d'un supermarché, se laissent aller à leurs envies, quitte à acheter des produits ultra-transformés, pas toujours bons pour la planète. Il est possible d’y remédier, en se rendant moins au supermarché, par exemple. Pour Fabrice Cravatte, « faire ses courses une fois par semaine mène immanquablement à jeter les aliments qui se sont abîmés. Une organisation de courses trois fois par semaine permettra d'éviter cela. »  

Des réflexes plus raisonnés, qui s'accompagnent d’une réflexion en amont. Pour Fabrice Cravatte, il est capital de valoriser le travail des producteurs locaux, dont les pratiques sont souvent bien plus responsables qu’en grand magasin. De plus, le spécialiste nous conseille de privilégier « les circuits courts, magasins de producteurs, AMAP, coopératives ou même d’aller chercher nos fruits et légumes dans les fermes aux environs de nos villes. Cela permettra d'acheter plus de saison mais aussi d'éviter le suremballage des produits de supermarché. »    

Et si, en plus de tout, on augmentait la part de vrac dans ses courses ? Cela permettrait de réduire les déchets, et deviendrait un réflexe de plus pour une assiette la plus écolo possible !    

Ne pas jeter ses déchets

Comment savoir utiliser son compost ?Pour concilier respect de la planète et consommation, jeter ses restes paraît être l’une des erreurs à éviter. En effet, selon Fabrice Cravatte, « il y a de très nombreuses façons d'accommoder les restes via des soupes (légumes), des omelettes (légumes, féculents et viandes) pour éviter le gaspillage alimentaire. Sinon, les congeler sera également pratique. »    

Un réflexe au service de l’imagination, mais aussi du portefeuille. Car oui, utiliser ses restes pour le repas d’après, c’est faire le pari des économies ! De plus, lorsqu’on dispose d’un espace extérieur, Fabrice Cravatte ajoute que « les restes et déchets véritables pourront être compostés dans son jardin ou son balcon pour être ensuite réutilisés en jardinage. » Une astuce toujours bonne à prendre !  

Adapter les cuissons  

Quelle est la cuisson la moins énergivore ?

Cette technique n’est pas toujours bien connue, mais pourtant, elle contribue, elle aussi, à rendre nos menus plus écolos. En effet, qu’il s’agisse de pâtes ou de légumes, la cuisson a un impact plus important qu’il n’y paraît. À titre d’exemple, pour le spécialiste, « une cuisson al dente des pâtes ou une cuisson plus rapide à la vapeur (vs le four) va permettre d'économiser de l'énergie tout en améliorant la qualité nutritive (baisse de l'indice glycémique pour les pâtes ou préservation des vitamines + minéraux pour les légumes). »

Parmi les cuissons les plus intéressantes, on retrouve la cuisine à la vapeur douce, mais aussi « la cuisson au four à basse température (100-120°). » Le spécialiste évoque également « l'habitude de finir ses cuissons quelques minutes avant en couvrant d'un couvercle (pour les pâtes par exemple). »  

Dans la même optique, Fabrice Cravatte conseiller d’« augmenter la part de cru pour les légumes avec les crudités. Cela augmentera l'apport de vitamines et de minéraux. »  

Tous ces conseils cumulés donneront une assiette qui se rapproche au mieux de l’assiette écolo parfaite ! À présent, c’est à vous de jouer !