La qualité du sperme des Parisiens décline

Par Bioalaune publié le
2643 lectures

Une étude alarmante démontre que la qualité du sperme ne cesse de décliner depuis 20 ans. La semence de 26.000 hommes en bonne santé a été analysé par un groupe de scientifiques français de 1989 à 2005 afin de déterminer l’évolution de la fertilité chez l’homme.

La conclusion de cette enquête est quelque peu alarmante, puisqu’elle souligne un déclin significatif du nombre de spermatozoïdes et de la qualité du sperme. On constate une diminution de 32.2% de la concentration de sperme (millions de spermatozoïdes par millilitre de sperme) : un sujet de 35 ans, qui produisait en moyenne 73.6 millions de spermatozoïdes en 1989 n’en produit plus que 49.5 millions en 2005. Autre fait inquiétant, la part de spermatozoïdes présentant une forme anormale est au contraire en progression de 33.4%.

Les parisiens ont plus de chance de voir la qualité de leur semence décliner, alors qu’en province, le risque semble moindre. En effet, l’étude démontre que le sperme d’un habitant de Toulouse ou Rennes est de meilleure qualité que celui d’un habitant de la capitale.

Si le lien entre appauvrissement de la qualité du sperme et cigarette a déjà été prouvé, tout comme celui l’obésité, les scientifiques dénoncent la responsabilité des perturbateurs endrocriniens (phtalates, pesticides organo-chlorés...), les substances tels que le plomb, le cadmium (présent dans la cigarette) et le bispénol A, que l’on retrouve dans la plupart des emballages plastique.

Le Parisien a récemment cité les travaux de scientifiques américains qui ont mis en avant l’importance d’un régime équilibré pour optimiser la qualité de son sperme. Les hommes consommant des aliments frits, gras et industriel ont un sperme plus pauvre en spermatozoïdes que ceux dont le régime se base sur les fruits et légumes.

Quelques aliments susceptibles de booster la fertilité : œuf, saumon, yaourt, graines, baie, patates douces, brocolis et asperges.

Même si la baisse générale de la qualité du sperme n’impacte pas directement la  fertilité de l’homme, le temps de procréation, lui, risque de s’allonger. Les experts considèrent que la durée moyenne de conception pourrait passer d’en moyenne 4 mois à 7 mois.

Rédaction : Justine Chrisment