Qu'est-ce que la pêche à la senne?

02/05/2024

Ce soir, c’est salade de thon alors vous allez dans votre magasin bio préféré pour prendre une boite « pêche responsable » et vous êtes curieux : comment a été pêché mon poisson ?

Super nouvelle, il y a un système de traçabilité sur la conserve et le site indique : pêche à la senne.  

Mais qu’est-ce que c’est ?

On vous explique.

L’association Bloom définit la pêche à la senne comme  un grand filet équipé de flotteurs sur sa partie supérieure et lesté à sa base. Il sert à encercler — parfois à l’aide d’une petite embarcation annexe, le « skiff » — des bancs de poissons. Un système de coulisse permet ensuite de fermer le filet à sa base, piégeant ainsi la totalité des poissons. Le poisson est ensuite ramené à bord à l’aide d’une grande épuisette : la « salabarde ».

Cette technique utilise parfois des Dispositifs à Concentration de Poisson (DCP) qui sont des objets flottants utilisés pour attirer et agréger les poissons. Ils sont équipés de satellite qui prévient le bateau lorsque le butin est assez gros pour être récolté. Ces engins sont très problématiques car ils engendrent énormément de pêche accessoire d’espèce telle que les requins, les tortues et autres espèces non ciblées et des centaines de milliers sont perdus/abandonnés et polluent nos océans chaque année.

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Filets aussi grand que 2 terrains de foot !

La pêche à la senne est l’alternative industrielle, qu’elle utilise des DCP ou non. Dans le thon, cette méthode a vu le jour dans les années 70 et s’est vraiment développée au milieu des années 80. En 1970, 1.5 millions de tonnes de thon étaient pêchés mais ce chiffre a augmenté à plus de 5 millions de tonnes ces 10 dernières années. Ce chiffre exorbitant a plus que triplé pendant cette période et 70% des captures viennent des senneurs. Sans surprise, les stocks de thon sont mondialement menacés.

Les senneurs représentent tous les problèmes que l’on associe avec la pêche: surpêche, prise accessoire d’espèces menacés (requins, baleines, oiseaux, tortues etc). la pêche fantôme, la pêche illégale et non ou mal déclarée et pollution plastique. Derrière ces énormes monstres des mers il y a des multinationales de la pêche, des pavillons de complaisances et des capitaux internationaux.  A cela s’ajoute plusieurs cas d’abus de droits de l’homme et des observateurs menacés lorsqu’ils sont témoins de pratiques illégales !

L’hélicoptère sert à repérer les bancs de poisson !

Attention cependant à ne pas confondre la pêche à la senne au thon de la pêche à la senne des sardines ou maquereaux qui se pratique localement au large des côtes espagnoles et françaises. En effet, ces bateaux visent des stocks bien précis et partent la nuit pour revenir le matin.

La solution ?

Choisissez du thon pêché à la canne.

Il s’agit d’une méthode de pêche « un à un », ciblée et de surface. Pour plus d’informations, vous pouvez lire notre article sur cette pêche respectueuse de l’environnement et des pêcheurs.

Pour Fish4Ever , la pêche durable doit comprendre trois piliers clés: une chaîne d’approvisionnement irréprochable, une dimension sociale inséparable de la dimension environnementale et des méthodes de pêche ciblées.  

Une chaîne d’approvisionnement irréprochable se traduit par des circuits courts, des relations pérennes avec nos partenaires et une traçabilité précise & complète. La dimension sociale signifie soutenir les bateaux locaux, gérés localement avec une large répartition de la propriété afin que la pêche soit équitable et démocratique. 

Tous nos thons – listao, blanc, albacore – sont pêchés à la canne et mis en conserve sur place :

Aux Açores pour le thon listao
Aux Maldives pour le thon albacore
Dans le Golfe de Gascogne pour le thon blanc

 

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