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Cuisiner, c’est bien plus qu’appuyer sur le bouton “Démarrer”

13/05/2025

Cuisiner c’est un acte de création, un moment sensoriel, un geste de transmission.
C’est un rituel ancien, vivant, intensément humain.
Cuisiner, c’est tisser un lien direct entre nous, les aliments et la chaleur du feu.

Aujourd’hui, les machines font tout : elles coupent, mélangent, chauffent, calculent.
Elles décident du temps, de la température, du résultat.
Et nous ? Trop souvent, nous nous contentons d’un clic.

Mais à force de tout déléguer, nous désapprenons.
Nous cessons d’écouter un plat qui mijote, de goûter au fil de la cuisson, de ressentir les transformations.
La cuisine devient alors un processus passif, standardisé, prévisible.
Et si ces machines étaient, peu à peu, en train de nous déconnecter de nous-mêmes ?

Nous sommes faits de mémoire, d’intuition, d’émotion : cette singularité qui nous rend sensibles, créatifs, profondément humains.

Il est temps de reprendre la main.

De réapprendre à cuisiner sans programme, avec le cœur plutôt qu’avec un mode d’emploi.

Car cuisiner, ce n’est pas obéir.
C’est choisir. C’est sentir, ajuster, improviser.
C’est être pleinement là, acteur de ce que l’on prépare.

Cuisiner librement, ce n’est pas renier le progrès.
C’est simplement refuser qu’il nous coupe de l’essentiel :
le lien au vivant, le rythme des saisons, le respect de l’ingrédient, la beauté du réel.

Cuisiner peut redevenir un geste de gratitude, un moment de transmission, une mémoire vivante à partager.
Dans cette démarche, on retrouve la joie du “fait maison”.
Cela demande d’accepter l’échec, de recommencer, de progresser.
Et surtout, d’apprendre à ralentir, pour redonner du sens au moment présent.

Choisir de cuisiner librement, c’est faire le choix d’une cuisine vivante, sensible, humaine — fidèle à ce que nous sommes.
C’est faire confiance à son instinct.
C’est accueillir la technologie quand elle nous aide, mais savoir s’en détacher quand elle nous éloigne de nous-mêmes.

Cuisiner, c’est transmettre une part de soi. Et cela, aucune machine ne pourra jamais le faire.

Reprenons la main.
Revenons à une cuisine libre, consciente, vivante.
Une cuisine qui écoute, qui ressent, qui invente.
Une cuisine qui respecte l’aliment, le temps, la santé, où la cuisson douce révèle les saveurs avec délicatesse.

Célébrons notre liberté de créer, de choisir, d’agir avec nos mains et avec notre cœur.