La malbouffe ferait plus de victimes que le tabac selon l’ONU

Logo de l'ONU et homme mangeant un hamburger
L'ONU appelle a une mobilisation internationale pour promouvoir une alimentation saine
Par Manon Laplace publié le
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L'ONU appelle à une mobilisation internationale pour lutter contre les effets de la malbouffe. Pour l'Organisation, les mauvaises habitudes alimentaires feraient plus de dégâts que le tabagisme.

Une mauvaise alimentation présente plus de risques pour la santé mondiale que le tabagisme”. Voilà ce qu’a déclaré Olivier de Schutter, rapporteur spécial des Nations unies sur le droit à l’alimentation, lors d’une conférence portant sur les recommandations en faveur d’une Convention Mondiale pour la protection et la promotion d’une alimentation saine le 18 mai.

L'alimentation, facteur majeur de maladies non transmissibles (MNT)

Les recommandations, publiées par Consumers International, répondent à l’inquiétude croissante concernant la responsabilité d’une mauvaise alimentation sur le développement de maladies non transmissibles (MNT) telles que le cancer, le diabète, les maladies cardiovasculaires ou l’obésité. Pour l’Organisation “La majorité des décès qui se produisent dans le monde sont aujourd’hui liés aux MNT [...] pour lesquelles la mauvaise alimentation est un facteur de risque majeur”.

Depuis la Convention-cadre de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) pour la lutte anti-tabac, l'action engagée à l'échelle mondiale a permis des progrès significatifs dans certains pays. Aux États-Unis, la consommation de cigarettes par tête a diminué de plus de 70 % ces cinquante dernières années. En France, les ventes de cigarettes seraient également en baisse selon le bilan annuel de l’Observatoire française des drogues et toxicomanie (OFDT) paru en mars dernier. 

Les recommandations, publiées par Consumers International, répondent à l’inquiétude croissante concernant la responsabilité d’une mauvaise alimentation sur le développement de maladies non transmissibles (MNT) telles que le cancer, le diabète, les maladies cardiovasculaires ou l’obésité. Pour l’Organisation “La majorité des décès qui se produisent dans le monde sont aujourd’hui liés aux MNT [...] pour lesquelles la mauvaise alimentation est un facteur de risque majeur”.

Depuis 1980, le nombre de personnes dans le monde souffrant d’obésité aurait quasiment doublé. Et 44% des diabètes seraient liés au surpoids. Plus inquiétant encore, les prévisions de l’ONU annoncent une hausse “disproportionnée” du nombre de MNT dans les pays à revenu bas et intermédiaire dans les vingt années à venir.

Une mobilisation internationale indispensable

En 2004, l’OMS lançait sa Stratégie mondiale pour l’alimentation, l’exercice physique et la santé. Pourtant, dix ans plus tard, aucun pays ne serait parvenu à inverser la courbe de l’obésité ou du diabète, peut-on lire dans le communiqué. D’où l’urgence d’une mobilisation internationale visant à “impulser une transformation globale des habitudes alimentaires”, rappelle l’Organisation.

Pour lutter efficacement contre le fléau sanitaire dont est responsable la malbouffe, l’ONU propose différents axes pour lutter contre les maladies non transmissibles liées à une mauvaise alimentation. Parmi celles-ci, l’Organisation parle d’une taxe sur la "junk food" ou de restrictions publicitaires pour les produits trop gras, trop sucrés ou trop salés. Finalement, l’ONU propose de promouvoir la production de produits locaux pour favoriser une alimentation basée sur des produits frais.

 

Rédaction : Manon Laplace
Source : Recommandations en faveur d'une Convention mondiale pour la protection et la promotion d'une alimentation saine