Consommer trop de viande rouge augmenterait les risques de dépression

tranches de viande cuites sur ardoise
Consommer trop de viande rouge augmenterait les risques de dépression
Par Donna Souvannachakham publié le
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Alors que l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) avait déclaré que la consommation de viande rouge était "probablement" cancérogène, une nouvelle étude anglaise confirme qu'une consommation trop régulière de ce type de viande augmenterait le risque de dépression.

Bien-être psychique et viande rouge ne font pas bon ménage. Et pour cause, l’étude publiée dans le British Journal of Nutrition met en corrélation la consommation excessive de viande rouge et le risque de troubles dépressifs. De même que tout type d'aliments "pro-inflammatoires" (trop riches en sucre et en mauvaises graisses) augmenterait le risque de dépression. 

Les femmes sont le plus touchées

Menée par des chercheurs américains et australiens, cette étude a été réalisée sur plus de 6 000 femmes australiennes d’une moyenne d’âge de 52 ans. Après avoir recueilli les données relatives à la santé et l’alimentation sur une douzaine d’années (entre 2001 et 2013), les chercheurs se sont aperçus que les femmes étaient plus touchées par les troubles dépressifs que les hommes. En effet, celles qui consommaient quotidiennement de la viande rouge ont été sujettes à l’apparition de troubles psychiques, notamment la dépression.

Les chercheurs ont détecté un lien entre le potentiel inflammatoire de la viande rouge et le risque de dépression. L’étude démontre que la viande rouge est un aliment dit “pro-inflammatoire” (qui engendre une inflammation) en raison de son mode de cuisson, du sel et des graisses qu’elle contient,

Favoriser les aliments “anti-inflammatoires”

La suite de cette étude montre que les femmes qui consommaient plus d'aliments "anti-inflammatoires" - de type fruits, légumes, oléagineux ou poisson - voyaient leur risque de dépression diminuer de 20%. En effet, ces derniers sont riches en antioxydants, des molécules qui luttent contre le stress oxydatif provoqué sur les cellules. Ces aliments protègent les cellules du vieillisement prématuré et ont une incidence sur celles du cerveau. 

Contrairement aux aliments “pro-inflammatoires” qui sont susceptibles de provoquer ou d'aggraver une inflammation des zones du corps et du cerveau, les aliments “anti-inflammatoires” possèdent des vertus favorisant la bonne santé mentale et physique. Sans pour autant bannir la viande rouge, il est conseillé de limiter sa consommation et d’adopter une alimentation qui contient peu de produits “pro-inflammatoires” comme par exemple le régime méditerranéen, principalement basé sur les céréales, de fruits et légumes, de poissons et d’épices.