Pourquoi faisons-nous des cauchemars ?

une femme qui a fait un cauchemar
Pourquoi faisons-nous des cauchemars ?
Par Elodie Sillaro publié le
Journaliste
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Messagers de notre inconscient, nos cauchemars mettent en scène nos inquiétudes, nos conflits et nos traumatismes. Ils nous perturbent, nous terrifient et nous empêchent de bénéficier d’un sommeil reposant. Des chercheurs américains se sont penchés sur ces mauvais rêves et identifiés un certain nombre de facteurs propices à l’apparition et la gravité de nos cauchemars.

"Les cauchemars sont pénibles, empêchent le sommeil réparateur et sont associés à un certain nombre de problèmes psychiatriques, mais ont rarement fait l'objet d'une étude empirique", indiquent les chercheurs. Publiée dans la revue Social Psychiatry & Psychiatric Epidemiology, l’étude - qui portait sur 846 participants - avait pour objectif d’expliquer la raison pour laquelle nous faisons des cauchemars.

L’inquiétude, source de cauchemar

Chaque participant a répondu à un questionnaire en ligne pour évaluer la fréquence et la gravité de leurs cauchemars à partir de plusieurs facteurs : inquiétudes, dépersonnalisation, expériences hallucinatoires, paranoïa, consommation d'alcool, durée du sommeil, niveaux d'activité physique, stress post-traumatique et les événements stressants de la vie quotidienne.

Résultats, l'apparition et la gravité du cauchemar ont été associées à des niveaux plus élevés d'inquiétudes, de dépersonnalisation, d'expériences hallucinatoires, de paranoïa et de durée du sommeil. Des cauchemars plus fréquents ont même été constatés chez les personnes ayant dormi moins de 7h ou plus de 9 h par nuit par rapport à celles qui dormaient de 7 à 9 h.

Célibataires ou étudiants plus sujets aux cauchemars

La consommation d'alcool et les niveaux d'activité physique n’influent pas sur l’apparition des cauchemars. En revanche, les chercheurs ont noté une incidence de la consommation de cannabis sur nos rêves.

Les célibataires étaient également plus sujets au cauchemar que les personnes mariées, divorcées ou veuves. Les étudiants étaient également plus susceptibles de cauchemarder que les employés à plein temps.