Additifs, dérivés d’insectes, faussement équitable : quand la composition des glaces fait froid dans le dos !

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Additifs, dérivés d’insectes, faussement équitable : la vraie composition des glaces
Par Elodie-Elsy Moreau publié le
Rédactrice en chef
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L’été, la saison des glaces ! Si ces gourmandises sont riches en sucre, et parfois en matières grasses, l’organisation foodwatch s’est intéressée aux ingrédients controversés que certaines références renferment. Additifs décriés pour des desserts soi-disant équitables ou dérivés d’insectes, leur composition peut laisser un goût amer.

Sur la plage, en terrasse, en balade, ou encore dans le jardin… pendant les vacances, la glace s’invite partout pour ravir nos papilles. Si l’on sait que ces gourmandises estivales sont sucrées et parfois riches en matières grasses, il n’est pas rare qu’elles renferment d’autres ingrédients inattendus. L’organisation de défense de droits des consommateurs foodwatch a passé au crible plusieurs références et pointe du doigt les multiples arnaques sur l’étiquette.

Des additifs et du lait là où l’on ne s’y attend pas

La marque d’Unilever Ben&Jerry’s prône une image équitable. Alors qu’elle s’offusque des "produits chimiques toxiques et autres méthodes, qui ne sont pas durables", elle utilise des additifs controversés. En effet, la gamme « Vanilla Pecan Blondie » contient des diphosphates (E 450) et des phosphates de calcium (E341), avertit l’ONG. Cette dernière rappelle qu’en 2013, l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) alertait sur les risques pour la santé, notamment cardiovasculaires, d’une surconsommation de phosphates (dont le E450). Et en juin 2019, elle a diminué la dose journalière acceptable de phosphate dans notre alimentation, tout en soulignant que le risque de dépassement de ce seuil pour les plus jeunes était important. En cause : la consommation fréquente d’aliments ultratransformés.   

Toujours chez Unilever, le sorbet plein fruit citron Carte d’Or contient… des traces de lait. Moins de 1 % comme l’autorise la réglementation, mais un taux non négligeable pour les personnes intolérantes au lactose ou suivant un régime végétalien. En clair, chez certains glaciers, sorbet ne veut pas dire exempt de produits laitiers.  

Parfum insectes

En septembre dernier, foodwatch avait indiqué que des traces cachées d’origine animale étaient souvent présentes dans les friandises et desserts vendus en supermarché. Un constat qui vaut aussi pour les glaces, puisque cette fois-ci, elle révèle, qu’en plus de contenir de l’huile de palme, les cornets Extrême « L’Original café » sont composés de sécrétions d’insectes, plus précisément de shellac. Il s’agit d’un agent d’enrobage issu d’une cochenille asiatique. En induisant les produits de cette substance, les fabricants souhaitent protéger leur marchandise du dessèchement et de la perte d’arôme. Si le shellac n’est pas nocif pour la santé, il ne convient pas aux végétariens.

Et il en est de même pour certaines glaces à l’eau, très prisées des plus petits. Celles-ci peuvent aussi regorger de (mauvaises) surprises. Pour exemple, les « Pirulo Happy », de Nestlé, qui affichent la mention Quality for kids (qualité pour les enfants) contiennent du E 120, un colorant issu des cochenilles, utilisées pour leur couleur rouge. Les vegan doivent aussi passer leur tour ! Comme le précise foodwatch, "les insectes sont ramassés, séchés puis broyés afin d’en extraire le colorant qui donne la belle couleur rouge à ces glaces". Par ailleurs, ce colorant présente un fort potentiel allergénique. Ainsi, l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), recommande d’éviter d’en consommer.

Vous l’aurez compris, même si en été, les plaisirs sucrés font partie du jeu, scruter les étiquettes des produits reste primordial. Ou sinon, il existe des glaciers bio ou artisanaux. La dégustation n’en sera que meilleure !

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