Comment la météo joue sur la fertilité

Grossesse couple
Comment la météo joue sur la fertilité
© Vasileios Economou/Istock.com
Par AFP /Relaxnews publié le

Afin de maximiser les chances de concevoir rapidement un enfant, les couples devraient privilégier la période qui s'étend de fin novembre à début décembre, souligne une nouvelle recherche réalisée aux Etats-Unis, au Canada et au Danemark. Explications.

Une nouvelle étude dirigée par des professeurs de l'école de santé publique de l'université de Boston (Etats-Ubis) s'est intéressée à la période de l'année durant laquelle les femmes qui souhaitent un enfant ont le plus de chances de tomber enceintes. Réalisée à partir de données de 14.331 femmes originaires des Etats-Unis, du Canada et du Danemark, qui ont essayé (et réussi) de concevoir un enfant durant un laps de temps inférieur à six mois, cette nouvelle recherche parue dans Human Reproduction a tenté de déterminer une période "idéale" de conception, tout en tenant compte du moment auquel les couples décident de se lancer. 
Les participantes ont été suivies tous les deux mois jusqu'à leur grossesse via des questionnaires visant à communiquer des informations relatives à leur mode de vie (fréquence des rapports sexuels, cycles menstruels, tabagisme, alimentation, revenus financiers, etc).

La fin de l'automne et le début de l'hiver, périodes plus propices

"Il existe de nombreuses études qui examinent les tendances saisonnières des naissances, mais ces études ne tiennent pas compte du moment où les couples commencent à essayer, du temps qu'ils mettent à concevoir ou de la durée de leur grossesse", explique l'autrice principale de l'étude, Amelia Wesselink, associée postdoctorale en épidémiologie à l'école de santé publique de l'université de Boston. Au terme de leurs analyses, les chercheurs ont constaté un pic de grossesses à la fin de l'automne et au début de l'hiver. L'étude souligne une possible influence des facteurs météorologiques entre les différentes régions des pays d'origine des participantes.

Dans le sud des États-Unis, la variation saisonnière a par exemple été 45 % plus forte avec un pic des conceptions rapides fin novembre, tandis que la relation entre la saison et la fécondité s'est révélée à peu près similaire dans le nord des Etats-Unis, au Danemark et au Canada.

Ces résultats n'ont pas changé de manière significative après avoir tenu compte de critères tels que la fréquence des rapports sexuels, la consommation de boissons sucrées ou le tabagisme. 

"Nous souhaitons explorer plusieurs hypothèses sur ces facteurs et leur impact sur la fertilité, y compris les variables météorologiques telles que la température et l'humidité, l'apport en vitamines D et l'exposition à la pollution de l'air", précise Amelia Wesselink.