Stimuler son immunité avec le powerbiotique

Stimuler son immunité avec le powerbiotique
Stimuler son immunité avec le powerbiotique
Par Charlotte Vierne publié le
Journaliste indépendante
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Organe à part entière, notre microbiote intestinal est capable de faire des miracles ! En cette période de pandémie, la bio-nutritionniste et naturopathe Marion Kaplan nous propose une méthode pour en activer les pouvoirs et booster dans le même temps notre immunité à travers l’alimentation.

« Le corps humain contient soixante mille milliards de cellules et dix fois plus de bactéries. Et l’on se laisse encore impressionner par le nombre d’étoiles dans le ciel ! » C’est par cette épigraphe empruntée à l’écrivain Francis Dannemark, que s’ouvre le dernier ouvrage de la célèbre naturopathe et bio-nutritionniste Marion Kaplan, Mes recettes powerbiotiques, paru aux éditions Trédaniel. Un livre essentiel en cette époque de pandémie, alors que de plus en plus d’études confirment que les sujets présentant une flore intestinale déséquilibrée ont plus de risques de faire des formes graves d’infection à la COVID-19.

Désignant « l’ensemble des micro-organismes (archées, bactéries, fungi et virus) du tractus digestif humain, le microbiote est aujourd’hui considéré comme un organe à part entière au même titre que le cœur, le pancréas ou le foie ! Nous sommes des êtres hybrides, incapables de fonctionner sans microbiote et donc sans bactéries, virus et parasites, explique Marion Kaplan : en véritables Casques bleus, ces derniers font office de barrières, nous protégeant des agressions extérieures et « cuisinent », dans le même temps, les aliments ; fabriquant les vitamines et les acides gras à courte chaîne nous permettant d’absorber correctement les nutriments. »

Redécouvert par les scientifiques en 2005, le microbiote ne constitue pourtant pas une nouveauté : « avant, explique Marion Kaplan, nous parlions de « flore intestinale », et c’est à la faveur de la récente identification des types de bactéries présentes dans l’intestin que le terme microbiote s’est finalement imposé. »

Un écosystème pour une nouvelle médecine

Et, pour cause ! Le microbiote intestinal humain constitue un véritable écosystème capable de rassembler jusqu’à 39 milliards de bactéries soit 9 milliards de plus que ce que notre corps ne compte de cellules ! Une caractéristique qui a valu à notre espèce de se voir désignée sous le qualificatif d’Homo microbicus. Dominé par deux grands groupes de bactéries, les firmicutes et les bactéroïdes, le microbiote intestinal humain peut rassembler plus de 500 espèces différentes. De plus, on estime qu’un microbiote sain en comprend entre 170 et 200 !

« Nous savons aujourd’hui que plus les bactéries de notre microbiote sont variées, plus notre intestin - dit en eubiose-, s’avère fonctionnel. » On estime, à cet égard, que les 2/3 des espèces présentes chez un individu adulte lui sont totalement spécifiques : on parle d’ailleurs d’identité microbiotique ! « Même si nous notons l’existence d’un tronc commun valable pour tous, le microbiote est unique à chacun de nous », précise Marion Kaplan. La naturopathe y voit la perspective d’aboutir à terme, à une nouvelle médecine personnalisée et préventive, passant notamment par l’alimentation. Car le microbiote est aujourd’hui lié à une grande diversité de pathologies (du diabète de type 2 à l’obésité en passant par les cancers coliques ou encore les maladies allergiques ou auto-immunes) dont il constitue l’un des facteurs favorisants. « C’est en entamant une relation mutualiste avec notre microbiote, en faisant notre part de la symbiose et en donnant à nos bactéries amies les outils à même de nous aider que nous arriverons à nous défendre contre la maladie ! », affirme la spécialiste.

Lutter contre l’inflammation et renforcer notre système immunitaire

« Finis les régimes « sans », les régimes « avec », les régimes « détox », les régimes hyperprotéinés. Le mythe du régime idéal est révolu ! L’avenir est à l’alimentation personnalisée et intégrative, qui prend en compte la spécificité de notre microbiote », scande Marion Kaplan. L'experte préconise d’ailleurs la réalisation d’un certain nombre de tests pour un accompagnement plus ciblé. Le DMI (Dysbiose Micose Instestinale) compte ainsi au nombre des techniques innovantes offrant une analyse précise du microbiote intestinal ; test fortement conseillé aux patients souffrant de maladies chroniques ou de troubles digestifs.

Dans cette même lignée, le MOU (Métabolites organiques urinaires), permet de mettre en évidence une éventuelle dysbiose bactérienne ou fongique.

Enfin, parmi les analyses plus classiques, Marion Kaplan conseille de tester la zonuline, une protéine clé impliquée dans la régulation de la perméabilité intestinale ainsi que le LBP (Lipopolysaccharide Binding Protein), renseignant sur l'exposition à des bactéries ou des endotoxines.

En dehors de ces tests et quels que soient leurs résultats, « nous avons pu dégager des règles de base pour maintenir une relation saine avec nos hôtes-amies », indique Marion Kaplan. N’en déplaise à Candide, elle conseille en effet à tout un chacun de considérer son microbiote « comme un jardin où nous pourrions semer des graines de fleurs, (…) y apportant les engrais nécessaires à leur bon développement. »

Dans cette optique, des chercheurs ont démontré que « plus nous apportons de fibres à notre organisme, plus nous contribuons à la diversité des espèces de bactéries présentent dans notre microbiote et plus nous rendons donc celui-ci fonctionnel ». Un axiome d’autant plus important que notre microbiote est sensible à la casse et se trouve sans cesse perturbé par toute une série de facteurs extérieurs : stress, pollution, médicaments, alcool, infections... qui ne cessent d’en modifier la composition !

Une alimentation en pleine conscience

Dans ce contexte, les règles d’une alimentation favorisant un microbiote en eubiose sont largement inspirées du régime paléolithique : elles passent par une consommation de protéines animales maigres (viandes blanches et poissons) associées à une grande diversité de végétaux de préférence biologiques « une partie crue, en la mastiquant bien, et une partie cuite à la vapeur douce, car c’est la seule cuisson qui préserve les qualités nutritionnelles des aliments » précise Marion Kaplan).

Elles limitent, voire excluent (au moins dans un premier temps), la consommation de céréales (en particulier le gluten) et de produits laitiers (notamment issus de la vache, car ils contiennent de la caséine difficile à digérer).

Exit également les sucres raffinés, les aliments à indice glycémique trop élevés et, bien sûr, l’alcool. Des règles de bon sens à appliquer en pleine conscience, mais qui peuvent ne pas suffire.

3 phases pour rééduquer son microbiote

« Si vous souffrez de pathologies digestives ou inflammatoires, je propose généralement trois phases pour vous aider à prendre soin de votre microbiote ». La première est une phase détox, dite « anti-inflammatoire », au cours de laquelle on met son corps au repos, en maîtrisant les pics de glycémie. Elle doit être prolongée jusqu’à disparition des symptômes et prévoit la suppression des féculents, amidons, légumineuses, tubercules, sucres et édulcorants, laitages, produits industriels, alcool et chocolat.

La seconde phase, dite de « réintroduction », autorise la consommation modérée, à raison d’une fois par semaine et au besoin, par demi-portion, de céréales à faible indice glycémique, de légumineuses et tubercules, de miel, laits de brebis et de chèvre et de chocolat.

Enfin, une troisième phase, dite de « vigilance et de stabilisation », permet de mettre en place une alimentation optimale : « Nous nous attachons à mettre en place une diversité dans notre alimentation, nous faisons attention au pH, à l’indice glycémique, nous tirons les enseignements de notre corps en ayant réintroduit les aliments. Nous chouchoutons donc nos bonnes bactéries en apportant des fibres prébiotiques ».

Souvent, une complémentation peut être efficace : « les probiotiques agissent sur la flore de passage renouvelée par votre intestin toutes les 36 heures et sont utiles dès lors que l’on sait les choisir : il faut qu’ils contiennent au moins 8 souches différentes ! », précise Marion Kaplan qui esime que les Omégas 3 sont également essentiels puisqu’ils aident à fluidifier les membranes cellulaires !

Par ailleurs, la spécialiste considère qu'une complémentation en zinc est très souvent nécessaire :  « 80% de la population en manque et cela concerne en priorité les personnes âgées ». Il en est de même, pour les vitamines D et C qui agissent d’ailleurs en synergie avec le zinc pour renforcer nos défenses !

Et Marion Kaplan en est aujourd’hui persuadée, « avec une alimentation adaptée et personnalisée, on peut faire des miracles ! » Stopper ou faire régresser un diabète, enrayer une polyarthrite rhumatoïde ou encore contenir le développement d’une sclérose en plaques, « le powerbiotique a des effets extraordinaires, y compris sur les maladies graves ! »

Prévenir la Covid grâce au powerbiotique ? 

S’agissant de la pandémie de COVID-19, s’il n’existe à l’heure actuelle aucun traitement curatif, « un consensus existe dans le monde entier sur le fait qu’il faut renforcer notre immunité. » Or, nous le savons, certaines fonctions de notre système immunitaire sont directement liées au rapport que nous entretenons avec notre microbiote, ce dernier étant capable de déclencher des réactions pro ou anti-inflammatoires. « Par conséquent, estime Marion Kaplan, dès lors que nous restons maîtres de notre alimentation nous pouvons agir ! »

Le cocktail anti-Covid de Marion Kaplan

Pour prévenir la COVID-19, rien de tel qu’avoir un bon système immunitaire ! Alors que pointe la menace de variants, Marion Kaplan préconise une complémentation en zinc, vitamine D3, magnésium (à prendre sous forme de bisglycinate), quercétine, UltraDyn, Glutamine et lactoferrine que vous pourrez vous procurer chez les labo bionutrics et Bionops.