Microbiote : 4 conseils pour préserver sa flore intestinale

Microbiote : 4 conseils pour préserver sa flore intestinale
Microbiote : 4 conseils pour préserver sa flore intestinale
Par La rédaction publié le
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Parce que l’équilibre de notre flore intestinale influe sur notre état de santé, on vous donne toutes les astuces pour le préserver.

Dis-moi à quoi ressemble ta flore intestinale, je te dirai si tu es en forme ! De plus en plus d’études montrent des corrélations entre la composition de notre microbiote (plus de 1 000 micro-organismes présents le long de notre tube digestif) et notre état de santé. Les personnes souffrant d’asthme, de diabète ou d’obésité, par exemple, ont des bactéries intestinales différentes des personnes non malades. Alors, peut-on agir sur notre flore intestinale ? Et comment ? Voici 4 points à ne pas négliger.

Veiller à son alimentation

Le microbiote est un ensemble de micro-organismes qui tapissent l’intérieur du tube digestif. Il est important de lui apporter des probiotiques. Il s’agit de bactéries vivantes qui boostent notre flore intestinale. Naturellement présentes dans notre corps, elles proviennent en partie de l’alimentation. On les retrouve notamment dans les laitages, les poissons, et les produits fermentés comme le kéfir ou le kombucha. D’autres aliments, contenant des prébiotiques, vont permettre aux bonnes bactéries intestinales de se multiplier. Ils ont notamment présents dans les bulbes (oignons, ail) et les tubercules (topinambours, igname, patate douce).

Les fibres des fruits et légumes nourrissent aussi les "bonnes" bactéries intestinales et les aident à se reproduire. Il est également possible de faire une cure de prébiotiques, sous formes de compléments alimentaires, à prendre avec des probiotiques.

Contrôler son niveau de stress

On soupçonne depuis longtemps le stress d’influer sur notre équilibre intestinal, entraînant des maux de ventre, des diarrhées… Récemment, la recherche a démontré ce qui n’était jusque là qu’une intuition. Le Pr Michael Gershon (Université de Columbia) et d’autres chercheurs plus tard, ont mis en évidence que le ventre était notre “deuxième cerveau” Il semblerait même que 95 % de la sérotonine, hormone impliquée dans la gestion des émotions, soit produite dans l’intestin. Résultat, tout ce qui peut nous aider à chasser le stress est bon pour notre flore intestinale et donc pour notre immunité. Méditation, yoga, sophrologie… A chacun de choisir l’activité qui lui correspond le mieux.

Faire du sport

En plus de nous permettre de déstresser, le sport peut nous aider à mieux digérer, surtout en cas de troubles intestinaux. C’est notamment le cas de certaines positions de yoga. Le sport active les muscles abdominaux et peut relancer le transit intestinal.
Une étude menée par des chercheurs britanniques a montré l’influence du sport sur le microbiote : le plus important étant une activité physique régulière et modérée qui permet de réduire des cytokines (protéines) inflammatoires et une augmentation des éléments anti-inflammatoires. De plus, le sport est associé à une perméabilité intestinale plus faible. Il préserve aussi la couche protectrice à la surface des cellules intestinales.

Sous antibiotiques, ne pas oublier les probiotiques

Les antibiotiques peuvent fragiliser la flore intestinale. En effet, ce type de médicaments est connu pour tuer sur leur passage les mauvaises bactéries mais aussi les “bonnes” bactéries. L'Inserm indique  "que des antibiothérapies répétées pourraient induire une évolution progressive et définitive du microbiote, potentiellement délétère".
En 2016, une étude japonaise a d’ailleurs confirmé ce constat. D’après les résultats des chercheurs, la flore intestinale aurait une grande influence dans la réponse de l’organisme suite à une prise d’antibiotiques. Les scientifiques ont remarqué que suite à une antibiothérapie, la flore intestinale était modifiée. Le foie permet de métaboliser le médicament, mais suite à la prise d’un antibiotique, un médicament classique était moins bien assimilé par l’organisme. D’où l’intérêt de prendre en parallèle d’un tel traitement des probiotiques.