Purifier son foie au printemps, mais pas seulement !

foie
Détox foie
© Stocklib
Par Charlotte Vierne publié le
Journaliste indépendante
En collaboration avec Anne Dufour, journaliste et co-auteure de "Mes programmes détox du foie"
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Le printemps est une saison propice pour drainer les excès de l’hiver et renforcer notre immunité en prenant soin de notre foie. Ce grand ménage est-il vraiment utile et quelle formule choisir pour une efficacité optimale ?

C’est l’une des grandes marottes des magazines féminins. Contre les virus et les infections, la prise de poids et les problèmes digestifs, les maux de tête et la fatigue chronique, les boutons ou la peau terne, la détox du foie se conjugue à toutes les sauces et -en bon marronnier- refait surface à chaque changement de saison. Et, pour s’y adonner, les remèdes naturels providentiels pullulent sur Internet : alors, tisanes ou compléments alimentaires, ampoules ou sel d’Epsum, artichaut ou simple jus de citron ? A l’heure où l’aubépine fleurit et les pâquerettes ont remis leurs collerettes, comment s’y retrouver dans la multitude de produits proposés et une petite cure détox de printemps a-t-elle vraiment son utilité ?

Le foie, une fonction cruciale sur la santé et l’immunité

« Quand le foie va, tout va ! », s’exclame malicieusement la journaliste Anne Dufour, auteur avec Catherine Dupin de Mes programmes détox du foie paru en février 2021 aux éditions Leduc ; comme pour mieux nous rappeler « l’extraordinaire impact de cet organe responsable de pas moins de 500 fonctions vitales sur notre santé et notre longévité ! » Car, il faut bien le reconnaître, on ne peut se considérer en bonne santé sans un foie en bon état de marche. Et pour cause ! Second organe le plus grand après la peau, le foie constitue une véritable station d’épuration indispensable au fonctionnement de notre corps. Souvent qualifié de troisième cerveau (après le cortex et le microbiote intestinal), il trie, filtre, transforme et nettoie toutes les matières premières issues de notre alimentation. « Et ce n’est pas tout !, s’exclame encore Anne Dufour : hyper polyvalent, le foie régule également notre composition sanguine en dégradant l’ensemble des toxines que nous ingérons (les médicaments par exemple) mais aussi celles que nous fabriquons ! »
Vous ne le saviez peut-être pas, mais nos bactéries intestinales sont de grandes productrices d’ammoniac et il revient donc à notre foie d’éliminer quotidiennement ce composé chimique corrosif ! Sans le foie, nous serions donc submergés de polluants, d’où la nécessité de le choyer, d’autant plus dans nos sociétés modernes faisant la part belle aux pollutions diverses et au stress et entraînant par là-même une sur-sollicitation du roi de nos organes.

« La meilleure détox, c’est tous les jours ! »

Alors que près de 20% des Français sont aujourd’hui touchés par la maladie du foie gras (également appelée NASH ou stéatose métabolique) augmentant sensiblement les risques de cirrhose, de cancer et de forme grave de la COVID-19, prendre soin de son foie est devenu une nécessité dans nos sociétés industrialisées. L’urgence est d’autant plus grande que, s’il est capable de se régénérer totalement à condition de lui en laisser le temps, « le foie est un organe silencieux, qui même blessé ou enflammé ne cause, le plus souvent, aucune douleur », rappelle Anne Dufour.

En conséquence, pour se garantir contre les dysfonctionnements silencieux de notre foie, « plus qu’une détox ponctuelle, le plus efficace reste d’adopter quotidiennement un régime adapté tel que la diète méditerranéenne ». Exit donc les aliments ultra-transformés, trop riches en sucre et en graisses, pour faire place nette à « une alimentation médiane, faisant la part belle aux légumes verts bio (particulièrement protecteurs pour le foie) et intégrant des fruits de saisons, des protéines facilement assimilables (poissons blancs, œufs et viandes maigres) et des fibres (céréales complètes) en plus petite quantité ». Pour Anne Dufour, « contrairement aux idées reçues, les végétaux ne sont donc pas les seuls impliqués dans la détox. L’organisme a également besoin d’acides aminés et de minéraux parfois disponibles en plus grande quantité dans certains aliments d’origine animale mais également de fibres contenues dans les céréales ». Autre commandement : favoriser le cuit et le chaud en hiver et le cru en été et surtout « boire, boire, boire… de l’eau, de l’eau de concombre et autres eaux infusées, et pourquoi pas un thé chaud ou une tisane, même pendant les repas ! » Et, puisque le foie doit trier des toxiques en permanence, la meilleur saison de la détox, c’est donc « tout le temps ! » Et, dès lors que l’on a une hygiène de vie adaptée (exempte de tabac, avec une consommation modérée d’alcool et intégrant une activité physique et une hydratation suffisante), cela suffit à protéger notre foie.

« La meilleure détox, c’est tous les jours ! »

Alors que près de 20% des Français sont aujourd’hui touchés par la maladie du foie gras (également appelée NASH ou stéatose métabolique) augmentant sensiblement les risques de cirrhose, de cancer et de forme grave de la COVID-19, prendre soin de son foie est devenu une nécessité dans nos sociétés industrialisées. L’urgence est d’autant plus grande que, s’il est capable de se régénérer totalement à condition de lui en laisser le temps, « le foie est un organe silencieux, qui même blessé ou enflammé ne cause, le plus souvent, aucune douleur », rappelle Anne Dufour.

Dans les grandes lignes, la cure détox fait la part belle aux soupes de légumes et aux jus de fruits de saison, intègre les fruits à coque et mise sur « l’acide, l’aigre, l’amer, meilleurs amis du foie » (oseille, orange, germe de soja, chou blanc, moutarde, citron, vinaigre par exemple). Son efficacité peut, en outre, être facilitée par la prise de gélules de charbon actif ou d’argile verte et bien sûr par certaines huiles essentielles à utiliser en massages ou en diffusion (Camomille romaine, Pamplemousse ou Menthe poivrée en particulier) ou plantes (artichaut, curcuma, chicorée ou radis noir notamment).

Selon votre motivation et vos envies, plusieurs formules de détox sont possibles : pour une détox radicale, vous pouvez opter pour une monodiète (consommation exclusive d’un seul aliment sous toutes ses formes, cru, cuit ou en jus) sur une journée entière : « selon la saison, vos envies, vos goûts, vos besoins aussi, ce peut être l’artichaut, la betterave, la carotte, le citron ou au printemps, la fraise par exemple… » (voir encadré).
Plus faciles et généralement mieux supportées, les détox sur deux ou trois jours ou le programme sur deux semaines pour une remise à neuf durable de votre foie, intègrent des végétaux de saison (à volonté), des fruits (maximum deux par jour) et introduisent, une fois par jour et à raison d’un quart de l’assiette, des protéines maigres et des céréales complètes.
Pour Anne Dufour, une chose est sûre, quelle que soit la formule « la détox est une question de bon sens et doit se faire uniquement en allant faire ses courses au marché. » Exit donc les compléments et autres potions miracles : « la détox, c’est aussi s’alléger, notamment en mangeant le moins de sucre possible au quotidien ! »

La cure de Fraise, un exemple de monodiète de printemps par Anne Dufour et Catherine Dupin

Vous allez bien avaler presque une cagette entière, alors pas l’ombre d’une hésitation : préférez les fraises bio ou, au moins, françaises. Les espagnoles sont souvent moins chères, mais moins bonnes et pas au-dessus de tout soupçon côté pesticides

  • En jus : mixez 200 grammes de fraises rincées et équeutées avec 20 cl d’eau de source. Buvez aussitôt avec des glaçons.
  • En soupe : lavez et équeutez 200 grammes de fraises, mixez les avec 1 c. à s. de jus de citron et parsemez de menthe ciselée.
  •  En compote : lavez et équeutez 250 grammes de fraises, coupez-les en deux. Mettez-les dans une casserole avec ½ gousse de vanille fendue en deux et 2 c. à s. d’eau. Laissez cuire 15 minutes et consommez froid.

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