7 conseils pour réussir son jeûne alimentaire

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Le jeûne : comment jeûner ?
© Stoklib
Par Dorothée Blancheton publié le
Journaliste indépendante
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Vous avez entendu parler des bienfaits du jeûne et souhaitez vous lancer ? Justine Lamboley, naturopathe et auteure du livre et du blog « Jeûner à la maison », nous indique la marche à suivre pour réussir son jeûne alimentaire tout en prenant soin de soi.

1. S’assurer de son état de santé

Avant de commencer un jeûne alimentaire, il est important d’évaluer son état de santé et sa vitalité. En cas de fatigue, une cure de revitalisation à base de vitamines, d’oligo-éléments, de plasma marin est alors recommandée en amont. Un bilan avec un naturopathe peut vous aider à déterminer si c’est le bon moment pour jeûner ou pas.
Selon Justine Lamboley, naturopathe et auteure du livre et du blog « Jeûner à la maison », « tout le monde ou presque est capable de faire un jeûne de 3 à 5 jours. Il y a bien sûr des contre-indications absolues à respecter si son état de santé ne le permet pas. Quelqu’un qui a un stade de cancer avancé, une pathologie cardiaque, une insuffisance rénale, hépatique, une hyperthyroïdie décompensée... ne devrait pas jeûner. C’est également déconseillé pendant la grossesse et l’allaitement », déclare la spécialiste. On fait donc le point avec son médecin si l’on présente une pathologie particulière.

Quant aux personnes maigres, un jeûne plus court (3-4 jours) et modifié (voir explications plus bas) peut tout de même être suivi.

2. Choisir le bon type de jeûne

Il existe différents types de jeûne. Le choix va dépendre de vos ressentis et de votre vitalité.

Le jeûne modifié 

Il convient bien pour une première expérience en douceur puisqu’il permet quelques apports caloriques. On peut ainsi boire un verre de jus de légumes chaque jour + 1 bouillon cru ou 2 verres de jus de légumes, par exemple. En revanche, on évite les jus de fruits, même dilués. « Le sucre crée des pics glycémiques. Ça donne encore plus faim. Par ailleurs, le sucre n’est pas le bienvenu quand on essaye de couper les éventuelles addictions. Dans les jus de légumes pressés à l’extracteur, tous les minéraux et les vitamines sont disponibles et directement absorbés par l’intestin en 10 à 15 mn », explique la naturopathe.

Le jeûne hydrique 

Il autorise seulement la prise d’eau et d’infusion de plantes. Puissant, il convient donc aux personnes qui ont une bonne vitalité.

Le jeûne sec 

Il consiste à se priver de boisson et de nourriture et s’adresse aux personnes ayant déjà expérimenté le jeûne. « Attention, c’est un jeûne très puissant. Je déconseille de le faire au-delà de 72 ans sans être accompagné. Je recommande de le réaliser dans un environnement naturel », ajoute Justine Lamboley.

La durée d’un jeûne dépend de chacun mais elle doit être d’au minimum 3 jours pour être thérapeutique et varie souvent entre 5 et 20 jours.

3. Trouver le bon moment

Le printemps et l’automne sont des saisons tout indiquées pour faire un jeûne. Mais rien ne vous empêche d’en réaliser un si vous ressentez le besoin d’une détoxination à un autre moment de l’année. Sinon, en prévention pour maintenir sa santé, la spécialiste propose de faire un à deux jeûnes de 5 à 7 jours par an.
Pour être efficace, mieux vaut privilégier une période où vous êtes disponible et relaxé. « Le jeûne, c’est des vacances physiologiques où l’on essaye d’avoir le plus d’énergie possible dévolue au nettoyage. On va économiser l’énergie dédiée à la digestion qui nous prend 35 à 40 % de notre énergie globale. On va éviter de dépenser de l’énergie en mobilité (sport, déplacements), ou en intellect (travail, écran, stress). C’est mieux d’être en vacances ou dans un centre dédié. Sinon, on commence de préférence le samedi pour être tranquille les deux premiers jours qui peuvent être difficiles », préconise la naturopathe.

4. Préparer sa descente alimentaire

Il ne s’agit pas de se décider du jour au lendemain ! Jeûner demande un minimum de préparation. Cinq à dix jours avant le jeûne, il est bon de faire ce que l’on appelle « une descente alimentaire ». On réduit petit à petit son alimentation. On évite tout ce qui est excitant, toxique, et qui crée des addictions (café, alimentation industrielle raffinée sucrée...). Puis, 7 jours avant le jeûne, on enlève les protéines animales et on mange principalement des fruits et légumes (vous pouvez télécharger gratuitement un e-book « comment bien préparer son jeûne » sur le site de Justine Lamboley).

5. S’aider de l’élément marin

Pendant le jeûne, la spécialiste recommande autant que possible de réaliser des bains de mer ou d’aller en thalassothérapie. Le contact avec l’eau de mer est, en effet, bénéfique car celle-ci est alcalinisante. Elle va permettre de passer plus facilement la crise d’acidose. Celle-ci survient généralement le troisième jour du jeûne lorsque l’organisme commence à éliminer les toxines. Elle peut s’accompagner chez certaines personnes de faiblesses, tremblements, nausées ou migraines...

6. Revenir à la normale

Le plus crucial dans un jeûne, c’est, selon la naturopathe, de faire une bonne reprise alimentaire. Celle-ci doit être progressive et adaptée. « Il est important de ne pas prendre n’importe quelle alimentation quand on coupe le jeûne, car cela peut créer des nausées, des vomissements, des crampes et surtout ça coupe le processus de détoxination. On ne potentialise pas vraiment son jeûne », déclare Justine Lamboley.

On étale donc la reprise alimentaire pendant 5 à 10 jours. On recommence par manger des fruits et légumes crus, puis des céréales sans gluten et à la fin des protéines. On attend 7 à 10 jours pour le thé, le café, l’alcool...

7. Être accompagné pour obtenir des résultats

Pour tenir, mieux vaut être accompagné car l’abandon est fréquent au bout de 48 à 72 h quand on ressent des symptômes de détoxination. « Les personnes pensent que le jeûne les rend plus faibles ou qu’elles risquent une urgence médicale alors que c’est le corps qui détoxine », précise la spécialiste. Or, le jeûne mené à son terme a des retombées positives. « En 5 jours de jeûne, on refait complètement sa muqueuse intestinale qui est le siège de 85 % de notre immunité ; 80 % des hormones et neurotransmetteurs sont fabriqués dans l’intestin. C’est aussi une détoxination globale de tous les émonctoires (les organes de sortie des déchets, des toxines). On va régénérer tous les organes qui en ont besoin et on peut espérer une rémission sur beaucoup de pathologies même en 5 jours de jeûne. Pour l’hypertension, par exemple, les études ont démontré qu’au bout de 13 jours de jeûne à l’eau (sous surveillance médicale, Ndlr), 80 % des patients retrouvaient une tension normale (étude Goldhamer 2001). Beaucoup de personnes sont aussi plus zen, plus lucides. Dans tous les cas, ça vaut la peine d’essayer. Quelque chose se passera au niveau physique, émotionnel ou psychique », conclut Justine Lamboley.
 

Le site Internet de Justine Lamboley, naturopathe : www.jeuneralamaison.fr


 


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