Le bikepacking ou comment voyager léger à vélo

Bikepacking
Bikepacking
© Stocklib
Par Claire Villard publié le
Journaliste indépendante
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Si vous comptez profiter du printemps ou de l’été pour voyager à vélo, jetez un œil à la tendance « bikepacking ». Plus qu’une technique pour bien rouler, il s’agit presque plus d’une philosophie pour gagner en légèreté et en liberté.

Le bikepacker est le pendant cycliste du randonneur dit « ultra-léger ». Dans les deux cas, le principe est d’emporter uniquement ce dont on a besoin, de sorte que les bagages se fassent oublier. Objectif : se faire plaisir, uniquement. Cette tendance a émergé avec l’arrivée du gravel, un type de vélo polyvalent, adapté aux chemins comme à la ville, qui a donné des envies d'évasion à de nombreux cyclistes amateurs. Rapidement, ceux-ci ont cherché comment emporter leurs affaires en s’encombrant au minimum. Le bikepacking était né. Pour certains, il est aussi associé à une manière de voyager qui implique de laisser le moins de traces possible : autonomie, efficacité et discrétion en pleine nature.

La fin des sacoches ?

Les sacoches classiques, arrière ou avant, bagages traditionnels de tout cycliste désireux de transporter ses effets personnels, nécessitent un porte-bagage ou des racks de fixation, alourdissant le poids global du vélo. Les sacoches de bikepacking, elles, se fixent directement en différents endroits : le cadre, la selle, la fourche et le guidon. Elles sont « légères, de formes et de volumes variables suivant les emplacements du cadre où elles s’accrochent, et leur conception plus souple permet à la plupart de s'adapter au volume transporté », explique-t-on chez France Vélo Tourisme, association pour le développement du cyclotourisme. Conséquence : « le gain de poids obtenu en s’affranchissant du traditionnel porte-bagages est bénéfique au roulage, mais aussi à la maniabilité du vélo grâce à une meilleure répartition des charges et une plus grande stabilité. »

À savoir avant de se lancer

Bien charger ses sacoches et répartir le poids correctement : tout un savoir faire ! En réalité, pour devenir un bon bikepacker, il faut aimer réfléchir à l’optimisation de son matériel, essayer, tester, comparer, peser. Mais bonne nouvelle, la communauté des « geeks » de vélo est de plus en plus grande, et on trouve un nombre incalculable de conseils et de partages d'expériences sur le web.
Si vous partez pour au moins deux jours, on vous conseille de tester vos nouveaux équipements avant, pour ne pas avoir de mauvaise surprise : fixation douteuse, déséquilibre de votre monture... Vous pouvez aussi vous entraîner à charger et décharger vos affaires, pour, une fois en voyage, ne pas passer des heures à le « packer ».

L’inconvénient premier, lorsqu’on veut s’équiper, reste le coût relativement élevé du matériel (comptez par exemple une centaine d’euros pour une sacoche de guidon de moins de 10 litres). Si vous partez en itinérance en mode bikepacking, il y a de fortes chances pour que vous ayez à changer de tente également, pour la faire tenir sur votre vélo. Le budget peut grimper très rapidement... D’autant que bien souvent, plus le matériel est léger et compact, plus il utilise des matériaux onéreux ou a nécessité une confection soignée -et donc coûteuse. Mais comme en randonnée pédestre, l’avantage est, qu'a priori, vous conserverez ce solide matériel durant de longues années.

Les bonnes idées à piquer aux bikepackers

Sans pour autant devenir un pro du cyclotourisme léger, vous pouvez emprunter quelques astuces pour pédaler mieux au quotidien.

D’abord, pensez velcro ! Les accessoires de bikepacking se fixent de cette manière. Elle est bon marché, sûre et légère. Par exemple, si vous ne savez jamais comment transporter votre antivol, confectionnez une attache simple avec un morceau de velcro autour du cadre : c’est bien moins lourd et moins coûteux qu’un système de porte-antivol. Idem pour la pompe et tous les petits accessoires, qui deviennent accessibles en un geste et ne vous gênent plus.

Autre bon plan : investir uniquement dans une petite sacoche de selle pour vos vêtements de rechange quand vous allez au sport ou au travail, ou bien des vêtements de pluie. Pour une cinquantaine d’euros, ce type d’accessoire vous rendra forcément bien des services et a l’avantage de se faire complètement oublier.

 

Plus d'infos sur le cyclotourisme sur www.francevelotourisme.com