Quelle part aura le bio dans nos assiettes en 2018 ?

Deux personnes coupant des légumes et assaisonnant une salade
Quelle part aura le bio dans nos assiettes en 2018 ?
Par Manon Laplace publié le
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Le bio devrait continuer de gagner de la place dans l’assiette des Français d’ici à 2018, selon un rapport du cabinet d’études stratégiques Precepta paru lundi 26 janvier 2015. Preuve s’il en fallait de la volonté croissante des consommateurs de se tourner vers les produits sains.

Le marché bio grandit plus rapidement que le marché alimentaire conventionnel avec plus de 7 % de croissance chaque année. Signe de l’intérêt grandissant des consommateurs français pour les produits de qualité et de la prise de conscience montante des conséquences d’une mauvaise alimentation sur la santé.

La volonté des Français de manger mieux, qui s’incarne principalement dans le manger bio et le manger local, s’accroît rapidement. A tel point que l’offre de produits français biologiques reste inférieure à la demande, malgré le développement de réseaux de vente directe telles que les AMAP, les cueillettes collectives ou les réseaux de distribution comme La Ruche qui dit Oui !.

Face à cette demande croissante, Precepta a envisagé trois évolutions possibles quant à la part du bio dans la consommation alimentaire de l'Hexagone, comme le rapporte LSA-conso.

Les première et seconde hypothèses envisagent les scénarios disons extrêmes. Une hausse maximale du taux de consommateurs de produits biologiques pour l'une; un essoufflement de la tendance pour l'autre.

La troisième prévision, qui est aussi la plus plausible selon les analystes, dessine une hausse annuellement de 8,1 % de la demande. Et un secteur bio qui atteindrait 3,7 % du marché alimentaire total en 2018. La croissance prévue est encourageante. Mais avec plus de 96 % de produits conventionnels dans le réfrigérateur des Français, la part annoncée des aliments bio dans leur consommation reste marginale.

Selon l’étude de Precepta, même si l’engouement pour les produits labellisés progressait fortement au cours des trois années à suivre, le bio ne représenterait qu’à peine plus de 4 % du chiffre d’affaires du marché alimentaire en 2018.

Le bio pèse donc encore peu face à l’industrie agro-alimentaire conventionnelle. Mais l’essor que connaissent les circuits courts, la multiplication des potagers collectifs ou des espaces de cultures biologiques en ville et le nombres des Français à s’initier aux aliments naturels - même à petite dose - laisse à penser que la part du bio ne peut que continuer de grandir en France. Jusqu’à un jour devenir la norme ?

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